Un homme handicapé ligoté, poignardé et attaché à une laisse par un couple d’amis qui l’hébergeait
L’histoire de cet homme sauvé in extremis par la police municipale de Sorède et conduit à l’hôpital fait froid dans le dos.
Hébergé par son amie, il raconte sa nuit de calvaire
La victime peine à s’en remettre. Le 5 décembre dernier, un homme présentant de multiples traces de coups et des blessures à l’arme blanche est amené à l’hôpital par les gendarmes. Handicapé et atteint de troubles psychologiques, il raconte sa nuit de calvaire au personnel soignant.
Ainsi, on apprend qu’il était hébergé depuis plusieurs mois chez une amie rencontrée en hôpital psychiatrique. Tout se passait bien jusqu’à ce que, la veille, cette dernière s’introduise dans sa chambre avec son nouveau compagnon. Sans crier gare, la femme l’a saucissonné et lui a passé une laisse autour du cou avant d’aller chercher un couteau dans la cuisine.
De retour dans la chambre, elle le lui a planté dans la jambe. Une opération qu’elle a répétée plusieurs fois dans la nuit, jusqu’au petit matin.
Le couple arrêté et présenté devant le procureur
Le hasard a voulu qu’une clé de voiture a été retrouvé devant l’immeuble où ils se trouvaient tous les trois. Après avoir identifié sa propriétaire, deux agents de police municipale ont frappé à la porte de l’appartement. Quelle ne fut pas leur surprise quand une femme visiblement agitée et couverte de sang leur a ouvert.
Aussitôt, ils ont contacté les gendarmes qui ont retrouvé la victime blessée et ligotée dans une des chambres. Celle-ci a été amenée à l’hôpital tandis que les gendarmes ont procédé à l’arrestation des deux individus.
Atteinte de schizophrénie, l’auteure des blessures à l’arme blanche a été déclarée pénalement irresponsable. Son nouveau compagnon devra, lui, répondre de leurs actes devant la justice. Cependant, il nie son implication dans les faits. Face au procureur, il raconte que la femme a accusé l’homme qu’ils hébergaient de l’observer et de l’avoir sexuellement agressée. Après quoi elle l’aurait attaché et torturé à l’aide d’un couteau.
L’homme assure être resté passif toute la soirée, pétrifié par la peur. Une version contestée par sa compagne. Elle indique notamment qu’il a surveillé la victime et l’a menacée d’un couteau pendant qu’elle s’est absentée de la pièce. Elle ajoute qu’il l’a aidé à immobiliser leur ami alors qu’elle le ligotait. C’est pourquoi le procureur de la République de Perpignan requiert 30 mois d’emprisonnement, dont la moitié assortie d’un sursis probatoire.