C’est terminé pour la Caisse d’épargne : fermeture annoncée !
Voilà une très mauvaise nouvelle pour la banque de la Caisse d’épargne, mais encore plus pour ses clients. Après plusieurs fermetures de banques, c’est à son tour d’annoncer l’impensable. On vous explique ce que cela signifie pour ses clients.
Un mode de consommation qui a beaucoup changé
Avez-vous remarqué à quel point le monde a changé ces dernières années ? Plus précisément, avez-vous remarqué à quel point nos habitudes de consommation ont évolué en seulement une décennie ?
Depuis l’invention du téléphone portable, puis l’annonce du premier smartphone de chez Apple en 2007, tout s’enchaîne à une vitesse dingue. En peu de temps, nous sommes passés des télévisions cathodiques et des ordinateurs capables d’assommer un éléphant à des écrans ultra-plats, presque comme du papier.
Si le lecteur DVD était de mise il y a 15 ans, les ordinateurs portables en sont majoritairement dépourvus maintenant, tant le DVD est passé rapidement de la gloire à l’oubli.
Et en très peu de temps, nous avons eu un ordinateur portable, un ordinateur minitaure dans la poche, comme un second cerveau, avec lequel nous pouvons tout faire.
Plus besoin d’appareil photo, plus besoin d’ordinateur superpuissant pour jouer à des jeux avec le cloud gaming, et nous avons le monde à portée de main. Internet, les réseaux sociaux, l’intelligence artificielle… Tout est possible désormais et nous avons accès à tout en quelques secondes.
Faire des achats n’a jamais été aussi simples. Et, comme les humains dans Wall-E, plus besoin de se lever pour obtenir ce que nous voulons : il n’y a qu’à sortir le téléphone et payer.
Le commerce en ligne face au commerce physique
Avec le commerce en ligne, beaucoup de choses ont changé dans nos quotidiens. Actuellement, par exemple, le paiement en liquide devient de plus en plus obsolète.
En fait, maintenant, il est plus courant de payer par carte bancaire en sans-contact, ou plus rapidement en ligne en connectant son compte en banque à la boutique e-commerce.
On peut même dire que, dans les années à venir, nous risquons de voir s’effondrer le paiement en liquide. D’ailleurs, certaines banques ont commencé le changement en supprimant leurs distributeurs de billets, moins utilisés donc moins utiles.
Mais, ce n’est pas la seule chose qui évolue avec le e-commerce. Le fait de commander en ligne plutôt que de se rendre en magasin, ou le fait de tout faire à distance au lieu de se rendre en agence, a des conséquences sur les établissements physiques.
Moins de clients, moins de gains, et parfois des établissements qui ferment. Par exemple, récemment, plusieurs GIFI (des idées de génies) ont fermé leurs portes dans plusieurs villes. Mais, ce n’est pas le seul magasin à souffrir.
L’industrie du vêtement également, doublé par Shein et compagnie. Pimkie en a fait les frais puisque le magasin a également mis la clé sous la porte. Et il y a aussi Auchan et Monoprix dans la catégorie magasins alimentaires. Les deux enseignes ont dû fermer certains magasins.
Les banques ferment de plus en plus leurs portes
Et, le phénomène s’étend même aux banques. Les banques ferment les unes après les autres, parfois définitivement, parfois seulement des agences. C’est un phénomène très observé ces dernières années et particulièrement depuis plusieurs mois. Il y a plusieurs explications aux fermetures des banques.
Premièrement, il y a la concurrence. En France, il y a beaucoup de choix en matière de banque. Vous pouvez choisir une banque traditionnelle bien implantée et fiable comme La Banque Populaire, La Banque Postale, ou encore BNP Paribas.
Et il y a eu aussi l’essor des banques en ligne avec ces dernières années, où il est plus facile d’ouvrir un compte et où les frais bancaires sont moindres. Ces nouvelles banques sont nombreuses et concurrencent les banques traditionnelles. Mais, pas seulement, elles se concurrencent aussi entre elles.
En France, il y a des leaders sur le marché comme N26 ou Revolut. Et, à côté de cela, certaines banques en ligne pâtissent et ferment comme Orange Bank et Ma French Bank qui ferment leurs portes dans le pays. Et pareil pour la banque Onlyone qui ferme ses portes en 2025.
D’un autre côté, les banques physiques traditionnelles voient leurs clients partir vers les banques en ligne populaires, leurs clients étant de plus en plus attirés par l’instantanéité de la création de compte et par le côté plus virtuel.
« Ils ne sont plus que 36 % des clients à se rendre en agence au moins une fois par trimestre »
Pas besoin de se déplacer, on a tout tout de suite : c’est l’effet TikTok. De nos jours, avoir tout en une seconde est devenu une norme et cela pèse sur les banques traditionnelles. Moins de clients en agence, donc des agences qui finissent par fermer.
Par exemple, récemment, BNP Paribas a été obligé de fermer plusieurs de ses agences, et 500 nouvelles agences vont bientôt fermer à leur tour. Et c’est pareil pour le Crédit Agricole qui a été obligé de fermer plusieurs points de vente.
D’après Capital, « selon une étude du cabinet Sia Partners, ils ne sont plus que 36 % des clients à se rendre en agence au moins une fois par trimestre, contre 41 % il y a dix ans ». « Les fermetures de points de vente s’accélèrent, partout sur le territoire », peut-on aussi apprendre.
La seule banque de ce village va fermer
Dans les campagnes, ce sont de très nombreuses agences qui ferment. Un gros soucis pour les habitants. Par exemple, dans un village de l’Eure, la seule banque du village va fermer et les habitants sont donc très inquiets par la situation.
« Dans nos campagnes, il y a de moins en moins de distributeurs automatiques de billets. Plus de 2000 ont déjà fermé ces quatre dernières années. À Montreuil-l’Argillé (Eure), où l’agence va fermer, les habitants sont désemparés », explique TF1.
« Faire 10 km pour celui qui n’a pas de moyen de transport, ce n’est pas facile du tout », a d’ailleurs confié un habitant de la commune. Mais, ce n’est clairement pas la seule banque à fermer, elles sont extrêmement nombreuses ces dernières années.
La Caisse d’épargne obligée de fermer des agences
Finalement, les grandes banques ne sont donc pas épargnées par le phénomène. Et, la Caisse d’épargne est aussi impactée. Créée le 22 mai 1818, c’est l’une des plus vieilles banques de France et l’une des plus populaires. Avec un chiffre d’affaires de 5,8 milliards d’euros en 2023, la société se porte bien.
Cependant, la Caisse d’épargne a récemment également annoncé la fermeture d’une de ses agences. D’après cet article, « une agence de la Caisse d’épargne baisse définitivement le rideau dans une ville française ».
Là aussi, il s’agirait d’une « stratégie globale de réorganisation face à l’essor des services en ligne« . La banque est obligée de fermer cette agence en raison des nouveaux modes de consommation et de vie. Mais, de quelle agence s’agit-il ?
D’après ce que nous savons, l’agence qui va fermer ses portes serait celle qui se trouve au 44 rue du Grand Villiers à Orléans. Mais, selon Ouest-France, ce n’est pas la seule agence qui va fermer cette année. Pour cause, d’après le site, la Caisse d’épargne compterait fermer 14 de ses agences cette année 2025.
« …Jugée suffisamment rentable pour justifier son maintien »
« À Orléans, l’agence du 44 rue du Grand Villiers n’était plus jugée suffisamment rentable pour justifier son maintien. La rationalisation des coûts est un argument clé avancé par la Caisse d’épargne, qui cherche à se recentrer sur des canaux plus performants et moins onéreux », ajoute La Pleine Vie.
Selon Ouest-France, les 14 agences impactées et donc qui devraient fermer se trouveraient en Bretagne et dans le Pays de la Loire.
Voici les endroits visés précisément, selon le Télégramme : Guilers, Quimperlé Brémond d’Ars, Bannalec et Plonéour-Lanvern pour le Finistère, Bubry dans le Morbihan, Merdrignac dans les Côtes-d’Armor et Rennes Kennedy pour l’Ille-et-Vilaine.
« Ces fermetures seront accompagnées de la suppression de 100 postes à l’horizon 2027, dont 52 dans le réseau commercial en 2025′, écrit le syndicat (Sud Solidaires, ndlr) qui s’inquiète de l’augmentation de la charge de travail pour les chargés de clientèle », a aussi ajouté le média.
De nombreuses agences déjà fermées et des habitants en colère
Déjà, en décembre 2024, des élus et citoyens avaient manifesté dans la rue contre la fermeture de plusieurs agences.
« Sous les yeux d’un huissier engagé par la direction de la Caisse d’épargne pour surveiller leurs faits et gestes, les maires de Vatan, de Chabris et de Saint-Gaultier notamment, ont invité les passants à signer la pétition contre la fermeture de l’agence Caisse d’épargne de Vatan« , expliquait La Nouvelle République.
Et, déjà en 2017, cela avait commencé, Le Parisien titrait déjà « La Caisse d’épargne et Banque Populaire vont fermer plus de 400 agences« .
« Le groupe BPCE qui chapeaute les réseaux Banque Populaire et Caisse d’épargne a annoncé la fermeture de plus de 400 agences afin d’économiser un milliard d’euros dans son activité de banque de détail d’ici 2020 », pouvait-on apprendre.
François Pérol, le patron de la BPCE, s’était d’ailleurs exprimé sur le sujet. « Notre plan stratégique 2018/2020 devra nous permettre de saisir l’opportunité du digital et de mieux utiliser les nouvelles technologies que nos concurrents », disait-il.