Jamaïque: Le reggae inscrit au patrimoine culturel immatériel de l’Humanité
Aujourd’hui, la musique reggae de Jamaïque a été inscrite au patrimoine culturel immatériel de l’Humanité. Une réussite pour le pays qui avait fait une candidature à l’UNESCO pour ce genre musical.
C’est aujourd’hui que le reggae obtient la reconnaissance que la Jamaïque réclamait. L’UNESCO vient d’inscrire, aujourd’hui, ce genre musical dans le patrimoine culturel immatériel de l’Humanité. Cette décision a été prise par un comité spécialisé de l’UNESCO réuni à Port-Louis, capitale de l’Ile Maurice. Le reggae rejoint donc la liste d’environ 400 traditions culturelles (chants, danses, spécialités gastronomiques ou célébrations), comme l’art du pizzaiolo napolitain, ou le Flamenco.
Le reggae inscrit au patrimoine culturel de l’Humanité
« Le reggae est exclusivement jamaïcain », a affirmé Olivia Grange, la ministre de la Culture de cette île caribéenne, avant le vote. « C’est une musique que nous avons créée qui a pénétré partout dans le monde ».
L’Unesco a insisté sur « la contribution » de cette musique à la prise de conscience internationale « sur les questions d’injustice, de résistance, d’amour et d’humanité ». Bob Marley était l’un des artistes qui en parlait le plus dans ses chansons, et c’est également grâce à lui que le reggae a commencé à connaître un succès mondial. C’est avec des classiques comme « No woman, no cry » ou « Could you be loved » que l’icône jamaïquain a propulsé ce style musical au début des années 1980.
Bob Marley fait connaître un succès mondial au reggae
Cependant le reggae a commencé à émerger à la fin des années 1960 en Jamaïque. Ce style est issu du ska et du rocksteady, qui intègre aussi du jazz et du blues américain. C’est d’abord au Royaume-Uni et aux Etats-Unis que cette musique est devenue populaire. Importée par les immigrés jamaïquains après la Seconde Guerre Mondiale, elle se revendique souvent comme la musique des opprimés, qui abordent des questions sociales et politiques, comme la prison et les inégalités. Le reggae est indissociable du rastafarisme, qui est un mouvement spirituel qui sacralise l’empereur éthiopien Haïlé Sélassié, et promeut l’usage de la ganja.