Qu’est-ce que le « pingti », et pourquoi ça peut vous coûter très cher ?
Tout le monde rêve de pouvoir s’offrir, au moins une fois, un vêtement ou un accessoire de luxe. Mais quand on regarde les prix, on se résout vite à faire nos achats ailleurs. Pourtant, certains tendent vers l’achat de produits « pingti » .
Cette pratique consiste simplement à copier parfaitement les marques de luxe, sans ajouter de logo au produit. Ca coûte très cher, mais moins que Gucci, Prada ou encore Hermès… Mais si vous vous faites prendre, cela peut vous coûter encore plus cher !
La pratique du « pingti » , ou comment acheter des vêtements de luxe un peu moins chers
Hermès, Gucci, Louis Vitton… Ces marques vous font rêver, mais vous ne pouvez malheureusement pas vous acheter leurs produits tous les jours. Alors vous vous résignez à trouver des vêtements et accessoires dans votre budget, mais tout aussi élégants. Si certains vont à l’extrême en achetant sur Shein ou Temu, d’autres ne peuvent passer à côté de leur rêve.
En Chine, la pratique du pingti est de plus en plus populaire. Le principe est simple : les vêtements et accessoires des marques de luxe sont copiés à l’identique. À la vente, cela reste très cher… Mais trois fois moins coûteux qu’en l’achetant avec un logo…
Attention, le pingti n’est pas du tout la même chose que les vêtements que vous trouvez sur Shein par exemple. Justement, les processus de fabrication et les matières premières sont les mêmes que les originaux. Alors, pourquoi ces vêtements et accessoires de luxe sont moins chers que les marques ? Tout simplement car le logo n’y figure plus. Sur le site chinois Chijoc par exemple, vous pouvez trouver des cardigans, pulls et manteaux « en laine et cachemire » . Le prix ? Entre 200 et 500€… Rajoutez le logo de votre marque de luxe préférée, et vous payerez le triple.
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Une pratique qui séduit, et pourtant…
Finalement, vous pouvez acheter un produit de grande qualité, qui recopie à l’exactitude les inspirations de vos marques de luxe préférées, tout en payant moins cher. Sur les sites Internet, les ventes explosent et les acheteurs sont conquis. De plus, les vendeurs chinois proposent également des produits cosmétiques plagiant les grandes marques.
Plusieurs marques chinoises proposent de plus en plus de « pingti » (pour « leurres ») afin d’accroître leur chiffre d’affaires. Bien loin de proposer des vêtements de seconde main, ces enseignes font malgré tout de la contrefaçon. « La fabrication et la distribution de copies conformes de produits de luxe, même sans apposer de marque » constitue une contrefaçon selon la loi internationale, comme le rappelle l’avocat Antoine Chéron.
La pratique du pingti est donc une copie conforme des marques, mais n’en reste pas moins une contrefaçon .Et si les vendeurs s’exposent à de lourdes sanctions, cela peut également vous coûter très cher. En France, la contrefaçon est « une infraction pénale » comme le rapporte le Dauphiné. En achetant sur ces sites, vous risquez d’être poursuivi par la justice, d’être saisi de vos achats et de devoir « payer une amende douanière » . Tout ça pour faire comme dans « Le diable s’habille en Prada » , franchement…