La seconde main : la mode du démodé
Suivez nous sur Google News
Très en vogue en ce moment, la mode du seconde main se fait sentir partout : publicités, télévision, réseaux sociaux, applications, magasins et annonces, on ne cesse de prôner les bienfaits de l’achat d’occasion. Mais d’où vient ce phénomène et en quoi est-il bénéfique pour les consommateurs, voire plus si affinités ?
>>> À lire aussi : Nike se lance dans la mode virtuelle : ce nouvel investissement qui pourrait être l’avenir
Conditions de travail déplorables & impact écologique néfaste
Cela fait maintenant plusieurs années que l’on entend parler des méfaits de la « fast-fashion ». Signifiant littéralement « mode rapide », ce terme désigne la façon dont certaines marques produisent une grande quantité de vêtements, de manière extrêmement rapide, et à des prix battants toute concurrence. Mais pour y arriver, ces mêmes marques n’hésitent pas à fermer les yeux sur les conditions désastreuses dans lesquelles évoluent les travailleus.r.es. Et, forcé de constater qu’à la vue du temps de travail ( jusqu’à 16 heures par jour), et la rémunération (à peine 1/3 du salaire considéré comme vital), l’image de l’exploitation humaine prend de suite tout son sens. Donc déjà, d’un point de vue éthique, on en prend un coup.
Et en ce qui concerne l’aspect écologique, ce n’est vraiment pas terrible non plus. Il faut quand même savoir que la mode et l’industrie du vêtement représenterait plus de 20% de la pollution de l’eau industrielle, en raison de la forte utilisation de celle-ci lors des traitements et des teintures des textiles. Ce qui fait donc d’elle l’une des plus polluante, pour l’eau. En plus, une fois que le vêtement est créée puis acheté, il est inlassablement lavé en machine, jusqu’à sa fin de vie. Un nouveau coup dur pour les ressources d’eau et pour l’environnement. Ajoutez à cela les pesticide, les émissions de CO2 ou encore les matières premières qui composent ces habits, et pouf : ça donne un bilan chaotique pour la planète. Et ça, ça va pas faire plaisir à Greta Thunberg, mais alors pas du tout.
Vêtements d’occasion, mode du seconde main
Et c’est là qu’arrive, comme par magie, le seconde main. Le principe est très simple : revendre ses vieilles affaires, se faire des sous dessus, pour en acheter d’autres, également d’occasion. Voir même simplement vendre, ou simplement acheter, peu importe. Le fondement du seconde main s’établit principalement sur le fait de recycler des vêtements, de consommer des habits déjà existant et d’éviter d’acheter du neuf, afin de ne pas entretenir le phénomène de fast-fashion. Un phénomène mêlant avec une réussite paradoxale, l’amour de la mode et des vêtements, et l’importance de la conscience écologique.
Cet engouement pour les fringues usées est arrivée peu de temps après la mode du vintage. Quand les pièces old-school sont revenues au goût du jour il y a environ une dizaine d’années, il était difficile d’allier style de l’ancien, et bonne qualité du textile. Des grandes chaînes de vêtements essayent encore de créer des collections basées sur cette mode, mais ces vêtements neufs remplacent difficilement le charme et l’élégance des habits de l’époque. C’est pourquoi les friperies ont connues une véritable montée en gamme. Avec les réseaux sociaux, les influenceuses n’hésitent pas à mettre en avant leur bons plans et la vague de la seconde main n’a jamais autant déferlée qu’en ce moment. Style Bee Gee’s des années 70, look Madonna à la 80’s ou encore délire Spice Girls des 90’s, il y en a pour tous les goûts. Et pas d’excuses pour ceux qui n’aiment pas faire les boutiques, puisqu’il existe une multitude de friperies en ligne. Vous n’avez jamais eu autant de bonnes excuses pour refaire votre garde robe.
>>> À lire aussi : Chaque matin elle retrouvait des vêtements devant sa porte… mais un jour, elle a découvert la vérité !
