« On marche sur la tête » : L’émission de Cyril Hanouna mise en demeure par l’Arcom
On marche sur la tête commence à peine qu’elle pose déjà problème. Animée par Cyril Hanouna et ses chroniqueurs sur Europe 1, l’émission fait déjà l’objet d’une mise en demeure de l’Arcom. Mais pour quelle(s) raison(s) ?
Cyril Hanouna et ses chroniqueurs dans la tourmente
L’émission on marche sur la tête fait déjà parler d’elle. Conçue pour commenter l’actualité des élections législatives anticipées, elle a commencé il y a 10 jours. Mais impossible pour les auditeurs de passer à côté des écarts de Cyril Hanouna et sa bande.
Des écarts déjà réprimandés par l’Arcom qui avait rappelé Europe 1 à l’ordre. Sans citer On marche sur la tête, l’autorité de régulation audiovisuelle a reproché à la station radio son manque de « pluralisme » et « d’honnêteté » vis-à-vis de l’actualité électorale.
Ce, notamment parce qu’elle a remarqué une certaine bienveillance à l’égard de l’extrême droite et, à l’inverse, une certaine défiance, voire un mépris, pour LFI et le Nouveau front populaire. Résultat : les temps de parole n’étaient pas équitables et les moqueries et brimades à l’encontre de l’extrême gauche et de la gauche trop nombreuses.
L’extrême droite mise à l’honneur
Si la station radio a pris note de ces mises en garde, rien n’y fait. Force est de constater que le manège habituel se poursuit, comme si aucun avertissement n’avait été émis. C’est pourquoi l’Arcom est passé l’étape suivante. Aux grands maux, les grands remèdes : Europe 1 a reçu une mise en demeure.
Une décision pas si surprenante, qui met tout de même la station radio dans l’embarras. « L’actualité électorale de la France Insoumise et du Nouveau front populaire a été traitée de manière systématiquement critique et virulente, en des termes péjoratifs et outranciers », note l’Arcom.
Elle ajoute : « Le traitement de l’actualité électorale a été largement univoque, la plupart des invités, dont une grande majorité sont issus du même courant politique, ayant tenu des propos convergents ». Entre le 17 et le 26 juin, l’autorité audiovisuelle relève en effet seize invités sur 29 relevant du bloc d’extrême droite. « L’ensemble de ces éléments relèvent d’un manque d’honnêteté dans les commentaires de l’actualité électorale ». Si Europe 1 ne capitule pas d’ici là, les sanctions ne vont pas tarder à arriver.