L’humoriste Guillaume Meurice suspendu de Radio France : on vous dit tout
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Après avoir réitéré ses propos polémiques à l’encontre de Benjamin Netanyahou, l’humoriste et chroniqueur Guillaume Meurice a été suspendu par Radio France. Un licenciement est proche.
Des dérapages à la radio, il y en a déjà eu beaucoup. Il y a même des scènes absolument tragiques. Mais l’affaire Guillaume Meurice défraie la chronique médiatique depuis des mois. Tout a commencé le 29 octobre 2023. À l’antenne, Guillaume Meurice avait comparé Benyamin Netanyahou à un « nazi sans prépuce » lors de sa chronique sur France Inter. Cette remarque incendiaire a provoqué une onde de choc dans les médias et sur les réseaux sociaux. Ce qui a entraîné une réaction en chaîne de critiques et de plaintes pour incitation à la haine et à la violence antisémite.
Meurice, étendard de la liberté d’expression ?
La direction de Radio France a réagi en adressant un avertissement à Meurice. Le tout en choisissant de ne pas le licencier, arguant du principe de liberté d’expression. Cependant, cette décision a été remise en question quelques semaines plus tard. La raison ? Meurice a réitéré ses propos lors d’une émission ultérieure en avril 2024.
Cette récidive a poussé Radio France à prendre des mesures plus sévères. Ce qui a conduit à la suspension de Guillaume Meurice de l’antenne dans l’attente d’une possible résiliation de son contrat. De nombreuses personnalités politiques sont intervenues dans le débat. Si LFI et la droite se retrouvent autour de la notion de liberté d’expression, ce n’est pas le cas du centre-gauche et de la majorité présidentielle.
Il est vrai que la liberté d’expression est un principe fondamental dans toute démocratie, permettant aux artistes et aux journalistes de critiquer, de satiriser et de commenter librement les événements et les personnalités publiques. Mais d’un autre côté, les entreprises publiques telles que Radio France ont la responsabilité de respecter des normes éthiques élevées et de ne pas promouvoir des discours haineux ou discriminatoires.
Une suspension qui pose question
Cette affaire interroge aussi sur la responsabilité des médias dans la société contemporaine. Ces derniers ont un pouvoir considérable pour influencer l’opinion publique et façonner le débat national. Dans un contexte où les tensions sociales et politiques sont exacerbées, les médias ont le devoir d’agir de manière responsable et éthique, en évitant de contribuer à la polarisation et à la division.
Guillaume Meurice a annoncé sur son compte X (ex-Twitter) qu’il ne participerait pas aux deux prochaines émissions « Le Grand dimanche soir » sur France Inter. Cette décision fait suite à sa suspension des antennes de Radio France, annoncée dans un tweet publié le jeudi 2 mai. Il est actuellement en attente d’une éventuelle sanction pouvant aller jusqu’au licenciement, bien qu’il n’ait pas fourni de détails sur les raisons de sa convocation. Déjà censuré dans son propre livre, l’humoriste n’a décidément pas fini de faire parler.
