Pour pallier la hausse des prix du carburant, il se rend au travail avec un surprenant moyen de locomotion
Les automobilistes français sont à la recherche d’alternatives à leur véhicule après la hausse des carburants. Un jeune serveur d’Auvergne Rhône-Alpes a trouvé un moyen économique et écologique. Découvrez son moyen de locomotion original pour se rendre au travail et remplacer sa voiture.
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Il se rend au travail à cheval !
Louis Géneix est serveur dans une brasserie à Yssingeaux, commune située en Haute-Loire. Chaque jour, il se rend sur son lieu de travail en voiture. 15 kilomètres le séparent de son domicile situé à Lapte.
Depuis la hausse du prix du gazole, le jeune homme âgé de 21 ans recherche une solution moins coûteuse pour se déplacer. Impossible pour lui d’emprunter les transports en commun, la zone n’étant pas desservie. C’est alors qu’une idée lui vient en tête.
Interviewé par France 3 Auvergne Rhône-Alpes, Louis explique la genèse de son idée : « Il y a eu une discussion avec mon patron : il devait changer de voiture dans la semaine et je lui ai dit de prendre une voiture électrique, vu le prix du gazole. Il m’a dit que j’étais tranquille car j’avais mon cheval. Du coup, je suis venu à cheval » .
Une solution économique et écologique
D’un point de vue écologique, se rendre au travail en cheval est une initiative géniale. Mais c’est surtout l’avantage économique qui motive Louis Géneix.
Alors qu’il doutait de la rentabilité de ses trajets face aux prix exorbitants du gazole, qui a dépassé l’essence, il a finalement pu se rassurer : « J’en étais à me demander si je pouvais aller travailler, voir si ça allait être rentable, avec les dépenses qu’on a pour s’y rendre » .
En temps normal, il indique aux journalistes de France 3 dépenser 80€ de gazole par mois. Avec l’inflation, un plein lui serait revenu à plus de 160 euros. À cheval, il ne dépense rien. Ce nouveau compagnon de route lui plaît. Il en est même venu à réduire drastiquement ses trajets en voiture.
Toute une organisation
Même si les avantages économiques sont colossaux, se rendre au travail à cheval demande toute une organisation. Louis Géneix ne peut pas tout le temps utiliser ce moyen de locomotion.
Lorsqu’il termine à des horaires tardifs, impossible pour lui de s’orienter de nuit. Dans ces cas de figure, il explique comment il procède : « A partir du jeudi, je travaille les midis et les soirs. Cela me fait quatre trajets. Je vais faire les trajets à cheval une fois par semaine. Cet été, je pense que je viendrai au moins pour les services du midi à cheval. Pour le soir, je n’aurai pas le choix, je devrai prendre ma voiture car je ne peux pas rentrer de nuit à cheval » .
En temps normal, le trajet ne lui prend que dix minutes. Depuis, le jeune homme a dû changer ses plans car son fidèle compagnon va moins vite qu’une voiture. Malgré le froid matinal, Louis reste positif et compte continuer à se rendre au travail à cheval « C’est vraiment chouette. Je me suis levé et j’étais beaucoup plus content d’aller au travail que d’habitude. En plus, tout était gelé ce matin, je n’ai pas eu à dégeler le pare-brise » .
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