Icône menu hamburger Icône loupe de recherche
  1. TDN >
  2. Lifestyle

Pilosité : Entre stéréotypes de genre et liberté, va-t-on vers la fin du diktat de l’épilation féminine ?

Publié par Romane TARDY le 06 Fév 2021 à 14:30
Partagez ce contenu sur Facebook
Partagez ce contenu sur Whatsapp
Partagez ce contenu sur Twitter
Partagez ce contenu par mail

C’est un mouvement qui s’amplifie dans notre société : l’acceptation de la pilosité. De nombreux collectifs appellent à faire évoluer les mentalités sur les poils. En effet, la femme est souvent associée à l’absence de poils, alors que pour les hommes ils seraient synonymes de virilité. Une enquête nous révèle ce qu’il en est vraiment.

pilosité-épilation

A lire aussi : 15 signes qui prouvent que vous avez trouvé votre âme soeur

Pilosité en France : Une baisse globale de pratiques dépilatoires

La vidéo du jour

Le Sens du Poil, Parlons Poils, Paye ton poil, sont autant de comptes qui questionnent sur le rapport à la pilosité. Les pratiques corporelles sont en train d’évoluer pour dépasser les clichés de la femme toujours bien rasée et de l’homme poilu viril. Ces nouveaux mouvements appellent à davantage de naturel tout comme le « No-Make-up » ou le « No-Bra ». A l’occasion du challenge Januhairy, invitant les femmes à ne pas s’épiler de tout le mois de janvier, l’Ifop a réalisé une enquête mesurant les pratiques dépilatoires des Français et Françaises. Cette enquête a été réalisée sur un échantillon de 2000 personnes.

Selon cette enquête, on observe une baisse globale de la fréquence des pratiques dépilatoires. Les Françaises s’épilent les aisselles pour 81% d’entre elles, les jambes pour 80% et le maillot pour 75% mais tous ces chiffres ont baissé d’une dizaine de point par rapport à 8 ans auparavant.

pilosité-chiffres

La fréquence d’épilation des femmes a certes aussi baissé mais elle reste bien plus régulière que celle des hommes. Un homme sur dix s’épile au moins une fois par semaine les aisselles contre une femme sur deux par exemple. Toutefois, le confinement a poussé à cette évolution de la mentalité sur la pilosité notamment pour les jeunes femmes ou celle en télétravail. Une femme sur cinq a déclaré s’enlever les poils moins souvent maintenant qu’avant le premier confinement. Les pratiques dépilatoires dépendent du degré de sociabilité et donc aussi du regard d’autrui.

Stop à la chasse aux poils !

Les femmes en ont aussi assez de faire la « chasse aux poils » . Cette pression d’être toujours bien épilée lasse nombre d’entre elles. Une Française sur deux déclare qu’elle pourrait cesser un jour de se raser le maillot et les jambes. Toutefois, cet arrêt ne serait permanent que pour 19% d’entre elles, prêtes à laisser leurs poils même en plein été.

Cette chasse à la pilosité concerne aussi beaucoup les poils pubiens. En 8 ans, le nombre de Française ne s’épilant pas ou plus les poils du maillot a doublé, passant de 15% à 28%. Toutefois, elles continuent à subir une pression à ce niveau-là dans leur intimité. Seuls 21% des hommes hétérosexuels apprécient les pubis féminins avec des poils pourtant les femmes hétérosexuelles acceptent les poils pubiens masculins à 41%.

Des stéréotypes persistants

De nombreux stéréotypes de genre persistent donc. Un corps lisse et soyeux est souvent vu comme un aspect fondamental de la féminité. A 73%, les femmes estiment que l’absence de poils est un critère de séduction féminine alors que l’idée selon laquelle l’épilation est un atout de séduction masculine ne concerne que 33% des hommes. Toutefois, ces chiffres sont en baisse par rapport à 2013. L’enquête brise certaines idées reçues sur le désir masculin. La grande majorité des hommes déclarent qu’ils pourraient avoir des rapports sexuels avec une femme non épilée que ce soit au niveau des aisselles, des jambes ou du pubis.

Tous ces chiffres nous montrent donc un recul sans précédent des pratiques dépilatoires en France même si les stéréotypes de genre parviennent à persister. Le combat culturel contre la « pilophobie » n’est donc pas terminé et se heurte à la prégnance des canons esthétiques et à la différenciation entre les sexes.

Étude Ifop pour Charles.co réalisée par questionnaire auto-administré en ligne du 19 au 20 janvier 2021 auprès d’un échantillon de 2 027 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus

A lire aussi : Elle se frotte au quotidien le visage avec une peau de banane… sa peau est incroyablement belle !

INSCRIPTION NEWSLETTER TDN

N'oubliez pas de cliquer sur l'email de validation pour confirmer votre adresse email. Si vous ne l'avez pas recu vérifiez dans vos spams.