Malade, en phase terminale, il souhaite gravir le Kilimandjaro
Le combat d’Olivier face à la maladie est un exemple d’abnégation. Atteint d’un cancer incurable, ce sexagénaire veut réaliser son rêve : atteindre le sommet de la plus haute montagne du continent africain. Une aventure folle qu’il compte bien mener à son terme.
Olivier Petit avait tout du retraité actif, profitant de ses journées entre balades à vélo, séances de sport et voyages avec ses proches. Rien ne laissait présager que cette vie paisible basculerait brutalement lorsqu’en 2020, il apprend être atteint d’un cancer colorectal de stade 3, diagnostiqué avec plusieurs années de retard.
Après deux ans de lutte acharnée, de traitements lourds dont il garde de pénibles séquelles, son cancer évolue au stade ultime. Ses médecins l’admettent alors en soins palliatifs en septembre 2023, signifiant par là même l’arrêt de tout traitement curatif.
Une idée insensée face à la fatalité
Le verdict est sans appel, Olivier est condamné. Mais il n’a pas dit son dernier mot. Alors qu’il visionne un reportage sur des malades gravissant des sommets, une idée insensée germe dans son esprit. Lui qui a toujours été un grand sportif, passionné de montagne, se met à rêver d’exploits impossibles.
Après quelques jours de réflexion, il finit par annoncer à ses proches son intention complètement folle d’escalader le mythique Kilimandjaro. Bien que comprenant la portée symbolique d’un tel projet pour Olivier, ses médecins tentent de le raisonner, arguant un manque de condition physique évident pour envisager une ascension de cette envergure.
Mais une fois ce défi chevillé au corps et à l’âme, impossible de le faire changer d’avis. Ses yeux pétillent de nouveau lorsqu’il évoque son rêve ultime. Celui de tout alpiniste digne de ce nom : fouler les prestigieux sommets enneigés de la plus haute montagne d’Afrique !
Situé en Tanzanie, le « toit de l’Afrique » culmine en effet à 5 895 mètres d’altitude. L’ascension de ce volcan endormi prend généralement entre 5 à 8 jours aller-retour au départ de la ville de Moshi. Un véritable exploit sportif, et encore plus pour un homme de 61 ans affaibli par la maladie.
Mais qu’importent pour Olivier les mises en garde et autres obstacles. Il est prêt à repousser ses dernières limites pour réaliser son rêve. Peu lui chaut de souffrir le martyr s’il atteint les cimes enneigées tant convoitées. Car il souhaite avant tout partager cette dernière aventure avec ses proches, en témoignage d’amour avant le grand départ.
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Un défi à vivre en famille
Conscient des risques, Olivier n’envisage pas un seul instant de partir seul dans cette expédition éprouvante. Il embarque ainsi son fils Arthur, 28 ans, à ses côtés pour l’accompagner. Ensemble, père et fils ont toujours aimé relever des défis sportifs alliant complicité virile et goût du dépassement de soi.
Cette ascension revêt une dimension toute particulière pour Arthur. En soutenant corps et âme son père dans son projet fou, il espère partager des moments forts, intenses émotionnellement. Des souvenirs impérissables à chérir une fois son papa disparu.
Olivier contacte également Vanessa Morales, infirmière de formation reconvertie dans les trails en haute montagne.
Sportive accomplie, elle est détentrice du record féminin de vitesse d’ascension du Kilimandjaro en solo. Son expérience sera précieuse pour mener à bien l’ascension dans des conditions optimales de sécurité.
D’autant plus qu’elle n’en est pas à son coup d’essai avec des personnes atteintes de pathologies lourdes. Avant Olivier, Vanessa a déjà accompagné 5 malades vers le toit de l’Afrique. Par passion humaniste autant que goût du Challenge sportif.
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Une préparation physique et mentale exigeante
Vanessa prend rapidement les choses en main pour encadrer au mieux Olivier dans sa préparation, tant sur le plan physique que psychologique. Aidé de son fils Arthur, un programme d’entraînement intensif est mis en place pour le remettre en forme avant le grand départ fixé au 18 février.
Au menu : renforcement musculaire, cardio-training, étirements, le tout adapté à ses capacités du moment. Complètent ce programme des exercices de respiration, de la méditation, pour apprendre à gérer stress et émotions.
Car au delà de l’aspect purement sportif, la dimension mentale est primordiale lors d’une telle ascension. Dans les moments de doute, quand le corps n’en peut plus et que les forces l’abandonnent, seule la tête permet de continuer.
Or Olivier peut compter sur sa plus grande alliée dans cette aventure : sa motivation sans faille. Sa soif de vivre, de montrer au cancer qu’il peut encore lui damer le pion. Son amour indestructible pour les siens, qu’il emmène symboliquement avec lui sur le toit de l’Afrique.
Sa famille le soutient sans faille dans ce projet un peu fou. Sa femme, ses enfants l’encouragent à décrocher cette ultime victoire sur la maladie. Quant à Vanessa l’infirmière, elle l’encourage en permanence. Esteem coach officielle, elle le pousse à positiver quoiqu’il arrive.
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Des paysages époustouflants en prime
L’alpiniste chevronnée conseille aussi à Olivier de ne pas brûler les étapes, de savourer chaque instant sans penser au sommet. Car il s’agit là d’une expérience unique, la chance de toute une vie. Sur la route du Kilimandjaro, des paysages à couper le souffle.
Une nature sauvage, des panoramas grandioses sur la savane africaine. La traversée de différents biomes aux écosystèmes variés. Jusqu’aux drôles de végétaux sculptés par les vents violents en haute altitude. Sans oublier la faune environnante, entre majestueux éléphants et félins rugissants.
L’essentiel étant de prendre du plaisir tout au long de l’ascension. Pas besoin d’en faire trop pour impressionner ou par orgueil masculin. Juste apprécier l’instant présent, ce cœur à cœur intimiste avec l’ami de toujours : le géant Kilimandjaro.
Olivier le sait, au sommet seul compte l’amour. Celui qui le porte, lui insuffle la rage de vaincre pour déjouer les pronostics.Face à l’adversité, son mental de champion transcendera ses limites physiques. Pour graver à jamais son nom dans la légende de la montagne sacrée !
Une collecte de fonds au profit des malades
Si la dimension personnelle de ce défi est capitale pour Olivier, il n’oublie pas pour autant de donner une portée solidaire à son aventure.Avant son départ, il ouvre une cagnotte en ligne Leetchi au profit de l’Institut Paoli-Calmettes.
Ce centre de lutte contre le cancer basé à Marseille, référence européenne en oncologie, l’avait accueilli pendant de longs mois pour tenter de juguler la maladie.
Les dons récoltés via la générosité du public serviront principalement à améliorer le confort des malades durant les interminables séances de chimiothérapie. Fauteuils inclinables, casques audio anti-bruit, téléviseurs dans chaque box de soin… tout est bon pour rendre ces moments pénibles plus supportables.
Ils financeront aussi des projets de réhabilitation par le sport, activité ô combien bénéfique tant sur le plan physique que mental pour les personnes touchées par le cancer. Sortie de l’isolement, reprise de confiance en soi, endurance retrouvée… Les bienfaits de l’activité sportive adaptée sont nombreux. Et cela peut faire toute la différence dans le combat du malade, lui donner la rage de vaincre.
L’histoire inspirante du sexagénaire en phase terminale prouve qu’il ne faut décidément jamais baisser les bras. Que des exploits sportifs demeurent possibles, même lorsque la maladie vous frappe de plein fouet et vous cloue au lit des mois durant.
Son abnégation face à l’adversité force l’admiration et le respect. Son courage exceptionnel doit en motiver plus d’un à se lancer des défis pour repousser leurs limites. Nul doute que son odyssée vers les cimes enneigées du Kilimandaro stimulera les vocations d’alpinistes en herbe !
Car cet homme au mental d’acier est bien décidé à vaincre tous ses démons intérieurs, ainsi que ceux de la montagne. Un rendez-vous au sommet est d’ores et déjà pris avec le Kilimandjaro grandiose pour l’adouber lui, le roi des cimes invaincu !
Que l’épopée solidaire d’Olivier face au volcan géant vous inspire à votre tour ? Alors n’hésitez plus à participer à la collecte pour l’Institut anti-cancer, même modiquement : chaque euro compte dans ce combat qui nous concerne tous !
Et si le cœur vous en dit, pourquoi ne pas relever votre propre défi sportif au profit de cette belle cause ? De nombreux organismes caritatifs comme Make a Wish peuvent vous accompagner dans une aventure humaine hors du commun. À votre bon cœur !