Des « injectrices illégales » défigurent des jeunes femmes adeptes de la chirurgie esthétique
Sur les réseaux sociaux, les annonces qui proposent des injections à prix cassé, parfois mises en avant par certains influenceurs, se multiplient. Face à ce phénomène inquiétant, le Syndicat national de chirurgie plastique reconstructrice et esthétique a mis en garde contre ces injectrices illégales.
Chirurgie esthétique : les injectrices illégales se multiplient sur les réseaux sociaux
L’arrivée des réseaux sociaux, et tout particulièrement d’Instagram, a véritablement bouleversé notre rapport à l’image et à la beauté. Face à cette norme du « parfait », de plus en plus de jeunes femmes sont désireuses de ressembler à ces standards.
Elles sont d’ailleurs de plus en plus nombreuses à tenter l’expérience des injections d’acide hyaluronique, que ce soit pour faire repulper leurs lèvres ou pour avoir un fessier plus volumineux. Face au coût assez élevé de cette opération, un gigantesque marché parallèle a vu le jour : celui des injectrices illégales qui promettent monts et merveilles à ces jeunes femmes. Sur les réseaux sociaux, ces injectrices se présentent comme des esthéticiennes ou des expertes qualifiées dans le domaine, et mettent en avant des prix particulièrement attractifs. Pourtant, elles n’ont ni la formation, ni les compétences pour le faire. Et les conséquences sont souvent désastreuses pour les victimes. « On voit des jeunes filles arriver dans des états lamentables », déplore Lydia Houri, représentante de la Société française de médecine morphologique et anti-âge. Elle évoque « des lèvres dures comme du plomb, des rougeurs », mais aussi « des cas de cécité irréversible et de nécrose du nez (…) à la suite de ces injections ».
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Des plaintes déposées par le Syndicat national de chirurgie (SNCPRE)
Comme relaté par le compte Instagram @vosstarsenrealite, le Syndicat national de chirurgie plastique reconstructrice et esthétique a décidé d’agir face à ces injectrices illégales. Plusieurs plaintes ont ainsi été déposées, notamment auprès des agences régionales de santé et de l’Agence du médicament.
Que faire si vous êtes victime ? Il est important d’aller déposer plainte avec toutes les preuves nécessaires (lieu de l’injection, échanges sur les réseaux sociaux…). Vous pouvez le faire directement au commissariat, par courrier au procureur ou en passant par un syndicat de médecins.
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