Chaleur d’été ? Ces vitres intelligentes découvertes par des chercheurs chinois sont la solution
Cet été, adieu les coups de chaud au bureau ! Vous ne risquerez plus de fondre sur votre clavier grâce à une invention chinoise.
Des fenêtres intelligentes capables de s’assombrir pour bloquer les rayons du soleil. Une véritable bouffée d’air frais pour les immenses surfaces vitrées des bâtiments modernes.
Blocage solaire sur demande
Faute de volets dans la plupart des immeubles tertiaires, la clim reste la seule option pour fuir la fournaise estivale. Mais gare aux répercussions secondaires indésirables ! Ces équipements voraces rejettent la chaleur captée… à l’extérieur.
Résultat : ils alimentent l’effet de serre à la source du problème. L’Institut de technologie de Harbin pourrait bien avoir trouvé la solution miracle. Son concept de vitre électrochrome promet de révolutionner la gestion thermique des grands ensembles.
Sur simple impulsion électrique, ce revêtement transparent modifie sa couleur. Incolore au repos, il vire au vert avec 0,8 V. Puis adopte un rouge foncé à 1,6 V, en deux petites secondes ! La teinte souhaitée obtenue, l’alimentation peut être coupée. Le filtre conserve sa nuance jusqu’à 40 heures.
Des alchimistes des vitres électrochrome
Mais quelle magie se cache derrière ce caméléon de verre ? En effet, son revêtement associe polymères et métaux au sein d’un réseau métalloorganique. On frôle alors la « chimie moléculaire » !
Ainsi, imaginez des ions métalliques disséminés dans une gangue plastique. Telles de minuscules particules magnétiques, ils infléchissent l’orientation des composés voisins selon la tension électrique appliquée. À 0,8 V, leurs liaisons internes se réorganisent pour teinter la couche de vert pâle. En doublant la dose à 1,6 V, c’est une nuance rouge foncé qui apparait, piégeant les rayons infrarouges
Cette modulation colorimétri qui repose sur un jeu d’architectures moléculaires. Leur absorption des longueurs d’onde visibles et calorifiques varie au gré du champ électrique. Une métamorphose quasi instantanée rendue possible par la souplesse de la structure microporeuse. Ses mailles se réagencent en un clin d’œil sous l’effet du courant, bien plus vite que les systèmes précédents.
Mieux : cette nouvelle génération garde « en mémoire » sa teinte pendant 40 heures après coupure ! Une prouesse d’optimisation énergétique permise par les réseaux métalloorganiques.
Complexe ? Peut-être. Mais le principe demeure simple : moduler la coloration revient à réguler naturellement les échanges thermiques. Et ce, sans faire tourner la climatisation à plein régime !
Vert pour l’antiéblouissement, rouge pour l’isolation
Selon la nuance activée, ces carreaux offrent différents niveaux de protection. Verte, la vitre bloque l’éblouissement. Rouge foncé, elle fait barrage aux rayons brulants. Lors des tests, le revêtement s’est montré performant après 4500 changements, laissant présager une longue durée de vie.
Les chercheurs imaginent déjà combiner leur ingénierie aux fenêtres à teinte variable existantes. Un double bouclier réglable contre chaleur et luminosité excessive, pour réduire au strict minimum la consommation de clim !
En alliant ingéniosité et haute technologie, ces scientifiques dessinent les bâtiments écoresponsables de demain. Reste à voir si architectes et promoteurs franchiront le cap de cette innovation verte. Mais une chose est sure : le marché des vitres intelligentes a de beaux jours devant lui !