Le saviez-vous : Pourquoi parle-t-on tout seul , est-ce dangereux ?
Qui ne s’est jamais posé une question à laquelle il n’a pas trouvé de réponse ? Nous sommes là pour vous éclairer plein de sujets. Chaque jour, le TDN vous propose alors une nouvelle connaissance insolite que vous ignoriez certainement. Ces anecdotes seront idéales à ressortir pour les repas de fête qui approchent.
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Avouer se parler tout seul est un peu tabou. On n’ose pas le dire. Mais, qui n’a jamais parlé dans sa barbe ? Qui ne s’est jamais parlé dans le miroir ou lorsqu’on a une tâche à faire ? Quand le discours est à voix haute, on appelle ça « discours privé » . Lorsqu’il est silencieux, dans notre tête, on appelle ça « parole intérieure » .
Se parler à soi-même est normal et même bon signe
Et contrairement aux idées reçues, se parler à soi-même n’a rien de bizarre ou d’anormal. Oui, vu de l’extérieur, quelqu’un peut trouver ça étrange, mais la pratique est loin de cacher un quelconque trouble psychologique. Non, vous n’êtes pas un tueur en série à la Jeffrey Dahmer. Le psychiatre et psychothérapeute Marie-Claude Gavard explique même que « se parler tout seul est (…) nécessaire pour beaucoup de gens » .
Se parler tout seul, signe de folie ? C’est tout le contraire ! Se parler permet de s’aider à résoudre des problèmes, à réguler des émotions, à planifier ses tâches ou bien même à se motiver. En se parlant, la personne se crée alors son espace à soi, sa propre petite parenthèse.
Les psychologues Daniel Swigley et Gary Lupyan expliquent dans le Quarterly Journal of Experimental Psychology que « parler tout seul pourrait même engendrer de nets bénéfices pour la santé » . En effet, selon une étude réalisée par l’Université de Bangor au Royaume-Uni, la pratique développerait des bienfaits cognitifs.
Malheureusement, notre parole intérieure peut aussi nous donner du fil à retordre. Elle revêt parfois un côté négatif. Les pensées peuvent ensuite dériver vers des pensées associées à l’anxiété et la dépression.
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Pourquoi se parler à voix haute ?
Se parler soi-même permet d’avoir les idées claires, d’ordonner les choses dans sa tête. On dicte alors ce qu’on doit faire étape par étape. On se dit ce qui a été fait et ce qu’il reste encore à faire. Les enfants le font naturellement. Lorsqu’ils prennent leurs repères dans un jeu ou lorsqu’ils apprennent des choses. Ils se parlent alors et se disent : « faire ses lacets » , « fermer la porte » , etc. C’est le précurseur de leur pensée verbale.
Le « parler seul » peut faire surface lors d’un stress accru, d’un moment de fragilité. Le monologue intérieur arrive alors comme une façon de sortir de soi des paroles et peurs qui tournent en boucle. Ce discours intérieur peut aussi survenir chez les personnes à qui l’on n’a pas assez donné la parole quand ils étaient petits. Ils ont alors pris l’habitude de penser en silence. Ils se créent un monde de réponses intérieures. Quand ils sont adultes, plus personne ne les obligent à se taire. Ils peuvent parler, mais cela se transforme en échange avec son for intérieur.
Les méthodes d’autodistanciation
L’efficacité de cette technique peut être améliorée. Il faut pour ça avoir recours à des méthodes d’autodistanciation. Cela consiste à se parler à soi-même, mais à la deuxième ou troisième personne. Si la personne est stressée, elle se demandera alors « Pourquoi est-ce que tu es si stressée? » ou « Pourquoi Jeanne est-elle si stressée ? » .
Cela aiderait à appréhender la situation d’une manière objective sur le plan affectif. De prendre plus de recul sur la situation. Cela permettant de mieux gérer ses émotions. La personne peut alors prendre des décisions réfléchies.
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