Le saviez-vous : Foie gras, fruits de mer, dinde, bûche… Pourquoi en mange-t-on à Noël ?
Qui ne s’est jamais posé une question à laquelle il n’a pas trouvé de réponse ? Nous sommes là pour vous éclairer sur des sujets en tous genres. Chaque jour, le TDN vous propose une nouvelle connaissance insolite que vous ignoriez sûrement. Avec ces anecdotes, vous pourrez vous vanter lors des repas de famille ou lors d’une soirée entre amis. En l’occurrence, ce « Le Saviez-Vous » est parfait pour impressionner vos proches au repas de Noël !
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Fois gras, dinde, fruits de mer, bûche (glacée ou pâtissière)… Il y a tellement de choses à manger sur la table des Français le jour de Noël ! C’est d’ailleurs les mêmes aliments qui reviennent chaque année. Mais posons-nous deux secondes afin de nous demander pourquoi ce sont précisément ces mets qui se retrouvent en face de nous le 24 et 25 décembre. On vous propose un retour sur les origines de ces 4 plats de Noël.
L’entrée phare du repas de Noël, le foie gras
La France est le premier pays producteur de foie gras dans le monde ! C’est aussi le numéro 1 pour sa consommation. Et pourtant, ce n’est pas la France qui a inventé le foie gras… Il semblerait que ce plat ait été consommé dès l’Antiquité égyptienne. La première consommation de foie gras remonterait à plus de 4500 ans.
Les Égyptiens auraient remarqué que les oiseaux migrateurs faisaient des réserves de graisse. On ne sait pas pour quel usage les oies étaient engraissées durant l’Antiquité, mais des hiéroglyphes de Saqqarah montrent bien les Égyptiens en train de gaver ces oiseaux.
C’est dans la Rome Antique, quand Jules César était au pouvoir, que les premiers écrits sur le foie engraissé aux figues sont apparus. Des siècles après la chute de l’Empire romain, c’est la communauté juive d’Europe qui ont appris le gavage. Le beurre étant trop cher, ils utilisaient la graisse des canards et des oies pour le remplacer.
Une légende raconte que c’est en 1780 que Jean-Pierre Clause élabora la toute première recette française de foie gras. Elle consistait en une croute en forme de caisse ronde bourrée de foie gras. Le tout était tapissé d’une farce de veau et de lard. Le plat a été apporté à Louis XVI.
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Huîtres, langoustes… les fruits de mer sont présents à Noël
Sans surprise, la France est l’un des plus gros consommateurs d’huîtres dans le monde. Chaque année, les habitants de l’Hexagone en consomment plus de 100 000 tonnes. Une grande partie y est consommée à Noël. En fait, l’habitude voudrait qu’on consomme l’huitre tous les mois avec un « r » entre octobre et avril.
Durant cette période, l’huître n’est pas laiteuseet donc de meilleure qualité. Cependant, on en mange à cette période aussi pour une autre raison. Au début du 20e siècle, les camions frigorifiques n’existaient pas. On transportait les huitres l’hiver pour ne pas prendre le risque qu’elles prennent chaud.
C’est d’ailleurs pour cette même raison que les autres fruits de mer sont consommés en hiver. Les fruits de mer sont chers. C’est d’ailleurs pour ça que les Français en achètent à ce moment-là. Une façon de se faire plaisir lors des repas de fin d’année.
La dinde, l’incontournable des tables de fêtes
La dinde fait partie des aliments qu’on retrouve quasiment toujours à Noël. Et pourtant, en France, cela n’a pas toujours été le cas… Avant, dans l’Hexagone, on consommait de l’oie. Le changement se serait fait grâce à Christophe Colomb.
Le navigateur, qui débarque sur le continent américain, découvre la « Poule d’Inde ». Le nom sera simplifié à « dinde » . Il la ramène dans ses bagages et c’est ainsi que l’Europe découvre la dinde. La dinde est introduite sur le vieux continent au XVIIᵉ siècle.
En France, on retrouve la trace des premières dindes servies lors d’un banquet donné à l’évêché de Paris en 1549. Un festin en l’honneur de la reine Catherine de Médicis. Jusqu’au Moyen-Age, on fêtait la Saint-Martin, le 11 novembre, en sacrifiant une oie. L’oie a été peu à peu remplacée par la dinde à partir du XIXe siècle.
Actuellement, la dinde est aussi choisie pour une raison financière. Elle est plus grosse qu’un poulet, pratique pour les grandes tablées. Et elle est plus économique que l’oie.
La bûche, le dessert par excellence
Qu’elle soit pâtissière ou glacée, la bûche est le classique du dessert à Noël. La bûche sur la table lors des fêtes de fin d’année est pourtant une tradition récente. On ne connait pas l’inventeur de cette pâtisserie. Des histoires parlent d’un pâtissier de Saint-Germain des Près vers 1834 ou d’un Lyonnais en 1860.
La bûche de Noël remonterait au Moyen-Age. Et elle n’est pas du tout axée sur la cuisine. C’est tout d’abord une tradition qui voulait que l’on laisse brûler dans la cheminée, lors de la veillée de Noël, une bûche de bois. Il était préférable que la bûche provienne d’un arbre fruitier. C’est une tradition qui se faisait dans de nombreux pays d’Europe. La bûche devait flamber jusqu’au petit matin. C’était encore mieux si elle brûlait jusqu’à l’épiphanie.
Elle permettait d’assurer une bonne récolte pour l’année. Dans certaines régions, la bûche était arrosée de vin afin d’avoir une bonne vendange. Les cendres de cette bûche étaient ensuite répandues dans les champs pour fertiliser la terre.
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