Le saviez-vous : Pourquoi le soutien-gorge porte-t-il ce nom ?
On s’en pose des questions chaque jour. Parfois, on trouve la réponse facilement, mais à d’autres moments, c’est plus compliqué. C’est pourquoi le Tribunal Du Net est là pour vous dévoiler chaque midi une connaissance insolite à ressortir à vos amis ou votre famille pour les épater.
Après avoir découvert pourquoi sortir le pied de la couette est efficace, on va parler sous-vêtement. On va s’intéresser cette fois-ci aux soutiens-gorge. Pourquoi appelle-t-on ainsi ce dessous alors qu’il sert à maintenir la poitrine ?
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Soutien-gorge : un mot qui a bien évolué
A, B, C, D, E, F ou encore 85, 90, 95, choisir un bon soutien-gorge c’est toute une histoire. Les motifs sont aussi variés que les couleurs ou que les formes. Toutefois, aujourd’hui, on ne va pas vous faire un topo sur le bon choix pour votre prochaine lingerie, mais on va plutôt parler de l’origine du mot soutien-gorge. En effet, à la première écoute, on ne comprend pas trop pourquoi un sous-vêtement maintenant la poitrine s’appelle ainsi. On va tout vous expliquer comme on l’avait fait pour le slip.
Dans un premier temps, et cela semble évident, mais étymologiquement, il est clair que gorge ne veut pas vraiment dire seins ou poitrine. En effet, ce mot vient du latin « gurgès », qui signifie gouffre. Le mot définit donc davantage métaphoriquement l’espace entre les seins, comme celui qu’on peut retrouver entre deux montagnes.
Le sens de « soutien » est évidemment plus facile à comprendre. Cependant, avant 1904, on disait « maintient gorge » ou « corselet gorge« . Le terme brassière pouvait aussi être utilisé. Il a d’ailleurs donné le mot « bra » en anglais qui signifie soutien-gorge.
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Une progression vers plus de confort
C’est finalement à une femme en particulier qu’on doit le soutien-gorge et son nom. Herminie Cadolle, communarde et féministe, a voulu signer l’arrêt du corset qui compressait la cage thoracique féminine et pouvait entrainer de lourds problèmes de santé : scolioses, évanouissement, voire fausse couche. Elle a ainsi eu l’idée de l’alternative du soutien-gorge. Elle l’a créé en coupant le corset en deux et en y ajoutant une armature au niveau de la poitrine pour améliorer la tenue grâce aux épaules.
Après ce premier modèle, c’est Mary Phelps qui va être à l’origine d’une version plus confortable; afin d’obtenir une certaine liberté de mouvement dans son art, la danse. Elle a alors inventé le soutien-gorge moderne qui sépare vraiment les deux seins.
Pour devenir une véritable pièce de lingerie sexy, il faudra attendre les années 1980. La créatrice Chantal Thomas va diversifier les pièces en créant notamment les bandeaux et les push-up. Elle permettra également d’y ajouter les guêpières et porte-jarretelles.
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Le soutif démodé ?
Aujourd’hui, le soutien-gorge est encore largement utilisé, mais perd de sa réputation. Le mouvement no-bra, qui consiste à ne pas en porter, s’étend de plus en plus. Selon une étude de 2020 de l’Ifop (réalisée pour Xcams, du 9 au 12 juin auprès d’un échantillon de 3018 personnes, représentatif de la population âgée de 18 ans et plus), une jeune femme sur six de moins de 25 ans ne porte jamais de soutien-gorge.
Certaines le font par conviction féministe afin de lutter contre la sexualisation du corps féminin. Pour la plupart, il est surtout question de confort.
Enfin, quel que soit votre choix, vous savez désormais d’où vient le mot et c’est toujours intéressant !