Le saviez-vous : pourquoi aime-t-on se faire peur ?
Chaque jour, Le TDN vous propose une connaissance insolite. Ainsi, vous aurez une petite anecdote sympa à raconter à vos collègues de travail.
Après le Père Noël, on s’intéresse aujourd’hui à la peur. À votre avis, pourquoi aime-t-on se faire peur ?
Pourquoi aime-t-on se faire peur ?
Films d’horreurs, faits divers glauques, jeux-vidéo sordides… L’Homme a trouvé mille et un moyens au cours du temps pour s’amuser. Mais justement, le divertissement est, pour certains, synonyme d’épouvante, de frayeur, de peur. Alors, d’où vient ce plaisir si particulier pour l’effroi ?
Il faut savoir qu’aimer le sentiment de crainte est plus ou moins propre à chacun. Il vous est tous sûrement déjà arrivé de vous pencher à l’estrade d’un balcon en regardant le vide, en vous disant « Si je sautais ? » ou de vous demander en voiture, qu’est-ce que cela ferait si vous fonciez à 200 à l’heure d’un seul coup. Rassurez-vous, c’est tout à fait normal, c’est même très sain.
En effet, trois chercheurs, dans une étude au sein de la revue scientifique Emotion, publiée par l’Association américaine de psychologie, se sont penchés sur les bienfaits psychologiques que peut apporter la peur. En prenant par exemple le cas de personnes avant et après une attraction à sensation forte.
Le bilan : « nous avons appris que les participants se sentaient significativement mieux après avoir été effrayés qu’avant, et que plus l’expérience était terrifiante, intense et exaltante, plus cet effet était fort » , indique l’un des chercheurs.
Ce phénomène est expliqué par le sentiment de confiance en soi, après le dépassement de ses propres craintes. En effet, quand l’on s’expose à une situation qui déclenche en nous de l’effroi, du stress ou de l’angoisse, il apparait ensuite un désir, plus ou moins fort selon les gens, de passer outre. Un peu comme un propre défi envers soi-même.
Évidemment, tout le monde n’est pas égal face à ce dilemme. Certains passent leur vie à se lancer des challenges intérieurs inlassablement, tandis que d’autres gardent les mêmes appréhensions ou phobies depuis des années, sans parvenir à passer outre.
Avoir peur, c’est un sentiment de domination de soi, certes, mais ça aide également à se sentir vivant, à mieux apprécier ce qui nous entoure. Par exemple, après un bon film d’horreur, il peut vous arriver de voir la vie d’une autre manière. De vous dire que vous avez finalement de la chance d’être vivant et que le présent se vit maintenant. La peur déclenche des sentiments très paradoxaux chez l’être humain.
Mais finalement, après tout, c’est bien ce qui définit le mieux la nature de l’Homme, non ?