Maladie de Charcot : La raison de la recrudescence de nombreux cas révélée
En Savoie, le mystère est enfin résolu. De nombreux cas de la maladie de Charcot se sont déclarés depuis plus de dix ans. La raison ? Des champignons toxiques.
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Un nombre de cas anormalement élevé de la maladie de Charcot
Le mystère est enfin levé sur cette énigme médicale. En Savoie, plus précisément dans le secteur de La Plagne-Tarentaise, de nombreuses personnes ont contracté la maladie de Charcot. Le pourcentage de malade, anormalement élevé, est lié à la consommation de champignons toxiques : le gyromitre géant (généralement appelé « la fausse morille« ). Ses révélations sont parvenues plus de dix ans après l’arrivée des nombreux cas, grâce à une étude franco-américaine.
Vingt fois plus de cas que la moyenne nationale ! En France, le taux moyen de la maladie de Charcot (ou Sclérose Latérale Amyotrophique) possède une incidence de 2,5 pour 100 habitants. Dans ce village de Savoie, en 2009, le médecin généraliste avait recensé 14 cas de SLA. Ces personnes n’ont aucun lien de parenté, la question de la génétique ne se pose pas.
Selon une étude menée par cinq spécialistes, toutes les personnes atteintes de la maladie ont consommé les fameux champignons présents dans la vallée, communément appelé la fausse morille. Interdites à la consommation en 1991, les scientifiques ont prouvé que les malades en ont consommé avant cette date.
D’autres aliments à l’origine de la SLA
Sur l’île de Guam, située à l’ouest de l’océan Pacifique, de nombreux cas atteints de la maladie de Charcot se sont également déclarés. C’est Peter Spencer, un toxicologue à l’université de l’Oregon, qui en a découvert l’origine. Le coupable ? La graine de cycas du Japon, consommée localement. Depuis cette découverte, sa consommation a été interdite sauf en Finlande où la fausse morille continue de déclencher des cas de SLA.
Mais qu’est-ce que la maladie de Charcot ? Cette pathologie provoque une dégénération des neurones du cerveau et une atrophie musculaire causant la paralysie progressive pour les personnes qui en souffrent. Plus précisément la perte des motoneurones, qui commandent la marche, la parole, la déglutition et la respiration. Il n’existe aujourd’hui encore aucun traitement contre cette maladie.
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