USA : L’histoire monstrueuse des échanges d’enfants adoptés sur internet
Aux États-Unis, rien de plus facile que de se débarrasser d’un enfant dont on ne veut plus. Il suffit de le proposer à l’adoption sur un groupe au sein d’un réseau social. C’est ce que font des milliers de familles qui postent chaque semaine des offres pour reloger un enfant adopté dont ils ne veulent plus. Ceci fonctionne comme un site d’échange d’animaux de compagnie. Le plus souvent, il s’agit d’enfants adoptés à l’étranger qui présentent des comportements d’isolement ou de violences verbales et physiques. Parfois, ce sont des bébés d’à peine un an dont les parents ne peuvent plus s’occuper, par manque de temps ou d’argent. Dans certains cas, ils les vendent même !
COMMENT ÇA SE PASSE ?
Pour chaque enfant proposé, une description accompagne l’annonce. Le schéma de Reuters, qui a mis au jour ces pratiques, est plus éloquent que tout discours.
Viennent ensuite les raisons pour lesquelles les parents souhaitent donner leur enfant. Les mots employés par ces parents « désespérés » sont choquants, au-dela de toute mesure. En voici quelques exemples. « Je suis totalement honteuse de le dire, mais nous détestons véritablement cet enfant« . « Je ne peux même plus le regarder. Je veux juste qu’il s’en aille« . « Je suis si désespérée que je la donnerais même à un tueur en série« . Autant de paroles qui attestent d’une indifférence totale quant au sort de ces enfants. Nombre d’entre-eux sont ensuite traités comme de vulgaires esclaves.
DES ENFANTS CONFIÉS À DE DANGEREUX PERVERS
Grâce à un simple papier délivré par un avocat, tout parent peut transmettre la garde de son enfant à une tierce personne, sans en avertir les services sociaux. Cette législation laxiste ouvre la porte à toutes les dérives, comme cela fut souvent le cas. Après l’investigation de Reuters, des dizaines d’enfants ont avoué avoir subi des sévices corporels et sexuels dans leur nouvelle « famille ». Une fillette russe de 13 ans a notamment été violée par le fils d’une de ces familles, qui lui a ensuite uriné dessus. Une fillette de 8 ans d’origine chinoise a été forcée par ses nouveaux parents de creuser un trou dans le jardin qui serait « sa propre tombe ». Mais le cas le plus représentatif est celui de Nicole Eason et Randy Winslow.
Elle a perdu la garde de ses deux enfants pour cause de maltraitance, un rapport l’a même décrite comme ayant « de sévères problèmes psychiatriques et une certaine propension à la violence« . Lui était surveillé pour la réception et la diffusion de pédo-pornographie, ainsi que pour avoir encouragé la pédophilie sur des forums, expliquant notamment avoir déjà eu des relations avec des garçons de 7, 9 et 11 ans, et qu’il était facile de ne pas se faire prendre en faisant passer ces pratiques pour normales auprès de ces enfants sans repères, tout en les convainquant de n’en parler à personne.
Ce couple diabolique a ainsi abusé d’au moins deux enfants qu’ils ont adopté par le biais de ce genre de site. Quita, 16 ans et un petit afro-américian de 8 ans que l’on voit sur cette photo en compagnie de Randy Winslow.
Depuis l’enquête réalisée par Reuters, le site « Adopting-from-Disruption » hébergé par Yahoo! a finalement été fermé après plus de 9 années d’activité, tout comme « Way Stations of Love » sur Facebook. Toutefois, personne ne peut affirmer que d’autres moyens se seront pas mis en place pour perpétuer ce qui n’est rien d’autre qu’un écoeurant trafic d’êtres humains.
source : Reuters