« La Tour Montparnasse c’est à ce jour la tour la plus difficile que j’ai pu faire » : Après son exploit à mains nues sur la tour parisienne, Léo Urban revient sur son parcours, ses secrets de grimpe et sa soif d’aventure !
Léo Urban est un grimpeur de l’extrême. A 27 ans, il est monté à mains nues en haut de très grands buildings. Nous l’avons rencontré peu après son ascension de la Tour Montparnasse. Il nous a raconté dans une interview exclusive son parcours, ses secrets de grimpe et ses projets. Découvrez cette interview dans la vidéo ci-dessous :
Léo Urban, le grimpeur de l’extrême
Athlète professionnel depuis 15 ans, Léo Urban est un grimpeur d’exception. A 27 ans, il a déjà réalisé des défis incroyables comme la montée de grands buildings à mains nues dont récemment la Tour Montparnasse à Paris.
Son parcours est très atypique. Passant son enfance à Andorre, le sportif profite de cet espace naturel pour s’entraîner : « J’avais à disposition un terrain de jeu incroyable avec du rocher, des arbres, des montagnes… » . Bien qu’il soit admiratif des professionnels du domaine tel Alain Robert , sa source d’inspiration principale reste les animaux : « Je me suis toujours inspirée des animaux, de leur gestuelle, de ce côté primitif, de l’état de survie » .
Attiré par l’aventure, il se lance dans des défis de plus en plus extrêmes. Il a commencé à prendre de la hauteur en montant sur deux grosses antennes radio qui mesuraient 125 mètres de haut. C’est alors qu’il va progressivement se lancer à l’assaut des buildings comme la Tour Engie ou la Tour Ariane à la Défense. Très entrainé, il étudie bien chaque bâtiment avant son ascension. Discrètement et souvent de nuit, il se rend au pied du gratte-ciel en question et s’entraîne sur la partie basse de la structure. Le mouvement est souvent « monotone et répétitif » .
La Tour Montparnasse : un défi symbolique
Bien préparé, Léo Urban se lance alors le 5 décembre un défi de taille : escalader à mains nues la Tour Montparnasse. Cet emplacement n’est pas choisi au hasard : « Elle est symbolique, elle est connue, elle est polémique, c’est la plus haute intra-muros dans Paris » . Sa grimpe s’est plutôt bien passée avec « une technique axée sur les pieds« .
La difficulté principale a été les conditions météorologiques : « Il y avait un ressenti à 0 degré, des rafales qui allaient jusqu’à 45 km/h » . Après une grimpe de 210 mètres en 58 minutes, le sportif estime que c’est à ce jour son ascension la plus difficile.
« Sortez de votre zone de confort »
Leo Urban a réussi à faire accepter sa passion à haut risque à sa famille car ils connaissent tout le cheminement pour en arriver à ce niveau : « C’est sûr que si je demande l’avis à ma mère, elle va me dire que je fasse autre chose de moins dangereux et je la comprends » .
Le grimpeur a aussi décidé de partager plus largement ses performances sur Youtube. Ainsi, il tente aussi de faire passer un message : « S’il y a un message derrière tout ça, ce n’est pas mettez-vous à grimper des buildings, mettez-vous à sauter au-dessus des toits (…) Par ailleurs, le message que j’aimerais bien transmettre aux gens, c’est de sortir un peu de sa zone de confort » . Pour la suite, Leo Urban souhaite partager d’autres grimpes effectuées à travers le monde.