Prude ou délurée, comment les gens interprètent les tenues de femmes ?
Des étudiants d’une école de publicité (Miami Ad School Europe, à Hambourg, en Allemagne), viennent de mettre au point une campagne de lutte contre les préjugés attribués aux femmes et à leur manière de s’habiller. Leur but est bien évidemment de dénoncer l’idée préconçue qu’on se fait d’une femme en fonction de sa tenue vestimentaire.
Par exemple, si elle porte un haut boutonné jusqu’au cou, c’est une « prude ». Si le bouton se situe juste au-dessus de sa poitrine, « elle ne demande que ça », et s’il est encore plus bas, c’est alors forcément une « salope », une « traînée ».
Même chose pour la longueur d’une robe, d’une jupe, ou pour la hauteur des talons qu’elles portent. Suite à un viol, on a toutes entendu cette phrase qui nous a donné envie de s’arracher les cheveux : « Si elle s’était habillée autrement, ça serait pas arrivé ». Mais oui, c’est connu, les femmes n’attendent que ça. Bande d’idiots.
Leurs affiches dénoncent une échelle de valeur attribuée aux femmes en fonction de leurs tenues. Elles peuvent apparaître alors « prude », « vieux jeu », « ringarde », « ennuyeuse », « allumeuse », « effrontée », « ne demandant que ça », ou carrément « salope » ou « traînée ». Une campagne coup de poing, qui (on l’espère) permettra à certains de réviser leur jugement.