Pour lutter contre le gaspillage, elle se nourrit grâce aux poubelles
Avec le réchauffement climatique, les prises de consciences écologiques sont de plus en plus nombreuses, surtout chez les jeunes générations. Cora, 24 ans s’est confiée au Huffington Post sur sa manière de lutter contre le gaspillage alimentaire. Elle se dit elle-même comme étant freegan et fait les poubelles pour se nourrir.
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Faire les poubelles pour la planète
Cora à découvert cette pratique lors de son séjour en Allemagne. L’expérience y était risquée puisque c’est totalement interdit de fouiller les poubelles dans ce pays. En rentrant en France, elle s’est découvert une autre communauté d’amateurs du freeganisme près de chez elle.
« En faisant les poubelles, ma conscience écologique s’est affirmée. Voir l’ampleur du gaspillage alimentaire, ça met en lumière l’absurdité du système de surconsommation dans lequel nous évoluons : on n’imagine pas, avant de les constater, les quantités qui se trouvent dans les poubelles en Occident. »
En effet, elle explique que souvent, on peut manger les aliments bien au-delà de leur date de péremption. De plus, les aliments sont si bien emballés, qu’en dehors des fruits et légumes, les poubelles sont plutôt propres.
« Alors pour moi, faire les poubelles, c’est sauver cette nourriture du moment où elle sera transformée en déchet, même quand c’est juste une carotte. »
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D’énormes économies
Avec le contexte économique actuel, cette pratique rencontre un certain succès. En effet, se nourrir des déchets des autres, cela fait une sacrée économie.
« (…) en faisant mes comptes et une fois toutes mes charges fixes payées, il me reste 10 € pour me nourrir. Certaines études comptent une moyenne de 272 € mensuels de courses pour une personne seule tandis que pour ma part, en faisant les poubelles et en achetant ce qu’il me manque, je dépense entre 10 et 50 € par mois. »
Avec son groupe, ils se donnent rendez-vous près des supermarchés. Elle explique même que les clients sont habitués maintenant.
« Il nous est arrivé de nous répartir l’équivalent de plus de 1 000 € de courses à cinq, ou de trouver des cagettes entières de fruits frais qui avaient été jetées parce qu’un ou deux fruits à l’intérieur étaient pourris. »
Avec son mode de vie en dehors du système, elle a reçu certains commentaires lui reprochant de piquer la nourriture aux personnes sans domicile et dans le besoin. Pourtant, elle explique que le gaspillage est massif et qu’il y a largement assez pour nourrir tout le monde. De plus, moins il y a de déchets, mieux se porte la planète.
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