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Quand elle a vu cette jeune fille au maillot de bain vert se déshabiller sur la plage, elle a compris quelque chose de terrible… Message à la « fille au maillot de bain vert » !

Publié par Charlene le 05 Déc 2020 à 11:16
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Jessica Gómez est une auteure et illustratrice espagnole, originaire des Asturies au nord de l’Espagne, à Gijón. Un après-midi qu’elle se rendait à la plage avec ses deux bambins, elle a remarqué quelque chose d’étrange chez une fille assise à côté d’elle. Elle se souvient qu’elle avait un maillot de bain vert. Jessica a voulu lui adresser un message après l’avoir observée durant cet après-midi à la plage. Vous vous en doutez, il n’a pas mis longtemps à faire le tour du web et est devenu viral.

banado verde                                Illustration d’une femme avec un maillot vert – Source : Chaos / STEWY / FAMEFLYNET / Pictures

Voici la lettre de Jessica à la fille au maillot de bain vert :

 

« Chère demoiselle au maillot de bain vert

 

Je suis la demoiselle qui s’est installée sur la serviette juste à côté de toi. Je suis venue avec ma petite fille et mon fils.

 

Avant toute chose, je souhaite te dire que j’ai passé un très bon moment à côté de toi et ton petit groupe d’amis, durant ce court moment où nos espaces personnels respectifs se côtoient, où vos rires, votre conversation « philosophique » et votre musique m’ont permis de m’évader un instant.

 

Tu sais quoi ? J’ai halluciné en réalisant que je ne sais même plus à quel moment de ma vie je suis passée de la jeune fille assise près de la dame d’à côté à la dame d’à côté assise près de la jeune fille. Je ne sais plus à quel moment je suis devenue celle qui vient avec ses enfants et non plus celle qui vient avec ses amis.

 

Mais ce n’est pas la raison pour laquelle je t’écris. Je t’écris parce que j’aimerais te dire que je t’ai observée. Je t’ai vue et je ne pouvais m’empêcher de te regarder.

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Je t’ai vue être la dernière à enlever tes vêtements.

 

Je t’ai vu te placer discrètement à l’arrière de ton groupe d’amis, et enlever ta chemise quand tu pensais que personne ne te regardais. Mais moi, je te regardais. Enfin, je ne te regardais pas à proprement parler mais je t’ai vue.

 

Je t’ai vue faire expressément attention à la position que tu prenais pour t’asseoir sur ta serviette, tout en prenant soin de cacher ton ventre avec tes bras.

 

Je t’ai remettre tes cheveux derrière tes oreilles en baissant la tête pour le faire, certainement pour ne pas avoir à bouger tes bras dans ta position savamment calculée.

 

Je t’ai vue te mettre debout pour aller te baigner et avaler ta salive nerveusement d’avoir à attendre ainsi, debout et exposée, que ton amie te rejoigne, tout cela en te servant à nouveau de tes bras comme d’un paréo pour te dissimuler : tes vergetures, tes bourrelets, ta cellulite.

 

J’ai vu que tu semblais embêtée de ne pas pouvoir tout cacher à la fois lorsque tu t’éloignais un peu de ton groupe d’amis très discrètement, exactement comme tu l’avais fait juste avant pour enlever ta chemise.

 

Je ne sais pas si toute cette gêne de toi-même a un rapport avec cela, mais l’amie que tu attendais a détaché sa longue chevelure sur son épaule, il ne lui manquait plus que les ailes des anges de Victoria’s Secret. Pendant que toi, tu regardais le sol. Comme si tu cherchais à te cacher toi-même à l’intérieur de toi-même.

 

Et j’aimerais pouvoir te dire tant de choses, chère demoiselle au maillot de bain vert… Peut-être parce que j’ai été un jour moi aussi la fille au maillot de bain de vert, j’ai été ici à ta place, sur ta serviette.

 

J’aimerais pouvoir te dire qu’en réalité, j’ai été à la fois dans ta peau mais également dans la peau de ton amie. J’ai vu les choses selon ton point de vue, mais également selon le sien. Et aujourd’hui, je ne suis plus aucune de ces deux filles – ou alors, je suis un peu des deux à la fois – et si je pouvais faire marche arrière, je me contenterai simplement de profiter de l’instant au lieu de m’inquiéter – ou de me mettre en avant – de choses futiles comme le fait de me demander sur laquelle des deux serviettes je préférerais être assise, la sienne ou la tienne.

 

J’aimerais pouvoir te dire que j’ai également aperçu le livre que tu avais apporté dans ton sac, et que peu importe le ventre que tu as aujourd’hui à l’âge de tes 16 ans, il changera avec les années et tu le perdras sûrement avant d’avoir eu le temps de perdre la boule.

 

J’aimerais pouvoir te dire que tu as un très joli sourire, et que c’est déplorable que tu ne prennes pas le temps de le montrer un peu plus, tant tu es occupée à te dissimuler.

 

J’aimerais pouvoir te dire que ce corps dont tu as honte est beau pour la simple et bonne raison qu’il est jeune. Qu’est-ce que je dis comme connerie ?! Il est est beau pour la simple et bonne raison que tu es en vie. Il est l’enveloppe de ce que tu es en réalité et peut t’accompagner et t’emmener partout où tu le souhaites.

 

J’aimerais te dire que je te vois avec les yeux d’une femme de trente-cinq ans et peut-être qu’enfin tu réaliserais que tu mérites d’être aimée, et d’être aimée par toi également.

 

J’aimerais pouvoir te dire que la personne qui t’aimeras un jour de tout son cœur ne t’aimeras pas pour ce qu’est ton corps, si ce n’est qu’il adorera ton corps : chaque courbe, chaque petit recoin de peau d’orange, chaque ligne. Il adorera la carte en relief, unique et précieuse, que formera ton corps, et si ce n’est pas le cas, s’il ne t’aime pas comme tu es, alors il ne mérite pas non plus que tu l’aimes.

 

J’aimerais pouvoir te dire – et là-dessus, vraiment tu peux me croire – tu es parfaite comme tu es : sublime dans ton imperfection.

 

Mais qui suis-je pour te dire tout cela, moi qui ne suis que la dame d’à côté ?

 

Et d’ailleurs tu sais quoi ? Je suis venue avec ma fille. La petite avec le maillot de bain rose, celle qui jouait dans le petit court d’eau et qui avait plein de sable partout. Aujourd’hui, la seule chose qui l’inquiétait était de savoir si l’eau serait froide ou non.

 

Malheureusement, je ne peux rien te dire à toi, chère demoiselle au maillot de bain vert…

 

Mais sache que je dirai tout cela un jour à ma fille, TOUT.

 

Et je répéterai tout cela à mon fils également, TOUT.

 

Parce que c’est ainsi que tout le monde mérite d’être appréciée.

 

Et c’est ainsi que nous devrions tous nous comporter.« 

 

Le message de Jessica a déjà été partagé plus de 150 000 fois sur Facebook. Une belle leçon de vie qui relancera certainement la vive polémique au sujet du body shaming. Pour ceux qui voudraient voir la lettre de leurs yeux vus, la voici.

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