Lyon : Un père Noël sort la batte de base-ball face aux casseurs
À la veille du 25 décembre, le Père Noël n’a plus une seule seconde à lui. Pas question pour lui de se laisser déstabiliser par des casseurs dans sa course effrénée pour livrer ses cadeaux. En marge de l’acte VI de mobilisation des Gilets jaunes samedi, la journée a été particulièrement mouvementée à Lyon. Des dizaines de casseurs ont investi les rues de la ville pour saccager des commerces et faire régner le désordre en début de soirée. Des agitations qui n’ont guère plus à Serge Alexandre, commerçant costumé en Père Noël dans la rue Victor-Hugo, l’une des principales artères ciblées par les casseurs. Ce Père Noël a trouvé la solution pour faire fuir les perturbateurs plus rapidement que prévu.
Le père Noël donne «deux ou trois coups de batte de baseball» aux casseurs https://t.co/bvF5u945Ry #Lyon pic.twitter.com/ZykDxFVGIB
— Le Progrès (@Le_Progres) December 24, 2018
Le Père Noël met des coups de batte de base-ball
Serge Alexandre est vendeur de crêpes dans un quartier commerçant proche de la célèbre place Bellecour à Lyon. Ce Père Noël qui fêtera prochainement ses 70 ans a fait preuve de sang-froid face aux casseurs qui s’approchait de son stand. « Ils voulaient prendre les chaises du café pour les balancer contre les vitrines. Elles étaient attachées. Ils ont commencé à tout virer par terre. Tous les magasins ont fermé leurs vitrines » raconte-t-il aux journalistes du Progrès. Se sentant menacé par ces hordes de casseurs, Serge Alexandre réagit immédiatement. Il se saisit d’une batte de base-ball, qu’il garde sous la main pour faire face à ce genre de situation, et « donne deux ou trois coups » . Pris au dépourvu, les fauteurs de trouble déguerpissent.
Un Père Noël qui « n’a pas peur »
Sonnés par les quelques coups reçus, les casseurs finissent par le menacer. « Ils m’ont dit : “On va revenir pour tout casser” . Mais je n’ai pas peur » confie le Père Noël qui s’est installé dans cette rue commerçante pour les fêtes. » Ce que j’ai vécu, je l’avais déjà vécu en 1968. J’avais 18 ans à l’époque. Aujourd’hui, je fais la différence entre les Gilets jaunes qui sont cool et les abrutis qui veulent tout casser. Ce sont les mêmes qui reviennent tous les week-ends. » Les voilà désormais prévenus.