Ludovic, licencié de chez Action pour une canette, un paquet de gâteaux et des minisaucisses
Ludovic n’est pas près d’oublier son goûter pris chez Action le 9 février dernier. Pour cause, ce dernier lui a valu un licenciement.
Ludovic revient sur le déroulement de sa journée
Action ne plaisante pas avec les règles. Ludovic en est l’exemple. Quelques mois plus tard, cet ancien responsable adjoint du magasin de Nogent-sur-Oise n’en revient toujours pas. Le 9 février dernier, il est de service quand il est pris d’une fringale. Il prend alors une canette, un paquet de gâteaux et des minisaucisses dans les rayonnages et se dirige vers son bureau.
Une erreur, car ce frugal festin lui vaudra un licenciement. Parmi les raisons évoquées, Action cite une « cause réelle et sérieuse » ainsi que des « agissements [qui] ont causé au magasin Action de Nogent-sur-Oise un préjudice de 5,48 euros ».
Mais pourquoi l’enseigne a-t-elle pris une décision si radicale ? Selon Ludovic, c’est uniquement parce qu’il n’a pas immédiatement payé ses articles. « Comme il y avait du monde en caisse, je me suis dit que je paierai plus tard, mais j’ai oublié de le faire le soir-même, en clôturant la caisse », se défend-il dans les colonnes du Parisien.
« Ils n’ont pas voulu me croire »
Absent le week-end suivant, Ludovic ne réglera son panier que le lundi 12. Ce, en oubliant les minisaucisses. Ce qu’il ignore, c’est qu’entre-temps, un agent de sécurité a signalé sa petite combine à la direction. Ce qui a immédiatement enclenché le processus de licenciement.
Convoqué pour s’expliquer, Ludovic donne sa version des faits. « Mais ils n’ont pas voulu me croire. Ils m’ont reproché de ne pas avoir payé avant de consommer, comme le veut la procédure », rapporte-t-il. Et alors qu’il s’attend à recevoir un avertissement, il s’avère que ses supérieurs sont plus remontés qu’il le pensait. « J’ai fait une erreur, je la reconnais : j’aurais dû payer sur le moment. Mais ça ne méritait pas un licenciement ! », déplore-t-il encore.
Suite aux confidences de l’ancien responsable adjoint, Le Parisien a tenté de joindre Action. L’enseigne a refusé de s’entretenir avec la presse, précisant tout de même que Ludovic avait « un dossier » et qu’il savait « très bien que ce n’est pas uniquement ça [les 5,48 euros, ndlr] ». Une sentence irrévocable et difficile à digérer pour celui qui pensait « terminer sa carrière là-bas ».