La personnalité des fourmis intrigue les chercheurs
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Une récente étude révèle que les fourmis ont vraiment du caractère et que celui-ci influence directement le comportement global de la colonie. Explications.
Loin de l’image de parfaite solidarité et de dévouement aux communautés qu’on leur attribue parfois, il s’avère que les fourmis ont en fait des personnalités bien trempées.
Et ces traits de caractère individuels ne disparaissent pas au sein de la collectivité. Bien au contraire, ils déteignent sur l’ensemble du groupe.
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Des tests pour jauger leur témérité
Pour en arriver à cette conclusion, des chercheurs ont mené une série de tests sur des fourmis de l’espèce Aphaenogaster senilis. L’objectif : évaluer leur propension à prendre des risques.
Concrètement, ils ont d’abord placé une centaine d’ouvrières dans des situations anxiogènes. Par exemple, en les forçant à s’aventurer hors de leur nid (un simple tube à essai) dans un environnement inconnu. Résultat : certaines fourmis partaient aussitôt en exploration tandis que d’autres restaient prudemment à l’abri.
Sur la base de ces tests, les scientifiques ont constitué des groupes de fourmis aux profils similaires : les téméraires et les casanières. Ils voulaient voir si le fait d’être ensemble allait atténuer leurs caractères respectifs.
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Des colonies reflets des personnalités individuelles
Et bien non, leur nature profonde a repris le dessus ! Soumises à des épreuves vitales pour la survie de la colonie (transporter des larves, trouver de la nourriture, défendre le nid…), les organisations de fourmis intrépides ont toujours été les plus performantes tandis que les casanières sont restées frileuses en toutes circonstances.
Ces travaux viennent donc confirmer l’hypothèse du « type comportemental » selon laquelle chaque fourmi garde sa personnalité même au sein d’un groupe. Et qu’in fine, c’est bien l’ensemble de ces personnalités individuelles qui façonne celles de la colonie !
L’utilité des casanières
Pour autant, les chercheurs ne croient pas que ces fourmis casanières soient des fainéantes profitant du travail des autres. Selon eux, ces individus surement très utiles à la colonie… mais pour des tâches moins « héroïques » que celles testées lors de l’étude.
Il y aurait en quelque sorte une complémentarité des tempéraments au sein de la colonie. Des fourmis très spécialisées et excellentes dans leur domaine de prédilection qui se partageraient les différentes besognes nécessaires à la survie du groupe.
Une diversité des profils bénéfique ?
D’ailleurs, une grande majorité des fourmis observées (275 sur 280) n’ont réussi brillamment qu’une ou deux épreuves maximum. Seules 5 « super ouvrières » se sont montrées à l’aise dans 3 défis ou plus sur les 4 proposés.
C’est pourquoi les scientifiques aimeraient maintenant tester des groupes aux aptitudes variées pour voir si cette diversité des profils leur permettrait d’être plus performants sur un large éventail de tâches…
En attendant d’y voir plus clair sur ce point, une chose est sûre : que vous soyez fourmi ou humain, gardez bien votre fort caractère. Il pourrait s’avérer utile à votre communauté !
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