Il poursuit en justice 50 femmes rencontrées sur des applications de rencontres qui le qualifient de « mauvais rendez-vous »
Les applications de rencontre ne sont décidément pas communes. Une cinquantaine de femmes ont été poursuivies par un homme, qui les accuse de diffamation et d’atteinte à sa réputation.
C’est une petite bombe dans le monde des applications de rencontres. Si l’on peut parfois craindre qu’un date tourne (très) mal, rares sont ceux qui pensaient finir en justice. Stewart Lucas Murrey, un homme résidant en Californie, a intenté des poursuites contre plus de 50 femmes qui l’ont qualifié de « mauvais rendez-vous » sur un groupe Facebook privé. Cette affaire, qui a attiré l’attention des médias internationaux, a fait couler beaucoup d’encre.
Accusations de diffamation
L’histoire a débuté lorsque des femmes ont partagé leurs expériences de rendez-vous avec Murrey sur un groupe Facebook intitulé « Sortons-nous avec le même gars ? Los Angeles ». Les discussions ont porté sur le comportement inapproprié présumé de l’homme sur des applications de rencontres telles que Tinder et Hinge. Ces discussions ont rapidement attiré l’attention, notamment de Murrey. Et c’est justement ce qui a incité l’intéressé à intenter des poursuites pour diffamation et discrimination fondées sur le sexe contre les femmes concernées.
Dans ses poursuites, Murrey a affirmé que les femmes avaient publié des déclarations fausses et diffamatoires à son sujet, lui causant ainsi un préjudice émotionnel et professionnel. Il a également allégué que ces femmes avaient enfreint sa vie privée en publiant des photos de lui sans son consentement et en traquant ses déplacements en ligne.
Les 50 femmes contestent les faits
Cependant, les femmes poursuivies ont défendu leurs actions, affirmant qu’elles partageaient simplement leurs expériences personnelles dans un espace sécurisé. Elles ont souligné que le groupe Facebook visait à protéger les femmes. Comment ? En les informant des comportements potentiellement dangereux des hommes dans le monde des rencontres en ligne. De plus, elles ont contesté les accusations de Murrey. Selon elles, aucune fausse information n’a été diffusée à son sujet. Elles ajoutent que leurs déclarations se fondent sur des faits réels et des expériences personnelles.
En attendant l’issue de ce procès, encore incertaine, les débats sur l’encadrement législatif des réseaux sociaux ont repris. Les plateformes concernées (Facebook, Tinder, Hinge…) ne se sont pas exprimées sur l’affaire.