Il décède après avoir sauvé la vie de plus de 2 millions de bébés
Connu sous le surnom de « l’homme au bras d’or », James Harrison a tiré sa révérence le 17 février dernier. Il avait 88 ans.
« L’homme au bras d’or »
Son histoire fascine. Tout au long de sa vie, James Harrison s’est appliqué à sauver des vies. Au total, il aura permis à plus de 2 millions de bébés de voir le jour. Un exploit qui a été possible grâce à un simple geste : des dons de sang réguliers. Un exercice auquel l’homme se prêtait régulièrement depuis sa majorité.
Il se trouve que le sang de James Harrison contenait un anticorps rare (l’Anti D) permettant de lutter contre la maladie hémolytique du nouveau-né. Une maladie extrêmement meurtrière, comme le rapporte Le Parisien, qui se caractérise par une incompatibilité entre les globules rouges de la mère et ceux du bébé. Si elle n’est pas soignée, elle peut entraîner des fausses couches ou la naissance de bébé mort-nés.
Affectée par la mort de l’octogénaire, La Croix-Rouge australienne lui a rendu un dernier hommage, saluant son dévouement et sa philanthropie. Selon l’association, l’homme avait décidé d’effectuer des dons de sang toute sa vie après avoir reçu des transfusions sanguines lors d’une opération de la poitrine. Il était alors âgé de 14 ans.
Pourquoi une telle concentration d’Anti-D ?
De ses 18 à ses 81 ans, l’Australien a donc tenu parole et donnait son sang toutes les deux semaines. Une générosité que salue sa fille Tracey Mellowhip, qui a elle-même reçu des injections d’Anti-D en 1992. Elle se souvient notamment que son père était « très fier d’avoir sauvé autant de vies, sans aucun coût ni douleur ». Il « disait toujours que ça ne faisait pas mal et que la vie que vous sauvez pouvait être la vôtre », rapporte encore le quotidien régional.
Aujourd’hui encore, les médecins ignorent pourquoi le sang de James Harrison était devenu si riche en Anti-D. Toutefois, ils émettent quelques hypothèses. Parmi elles, celle d’un changement survenu après son importante transfusion sanguine — près de 4 litres.
S’il était conscient de l’importance de ses dons, Harrison restait humble. « C’est probablement mon seul talent », avait-il déclaré.
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