Un homme accuse une crêperie de sentir « trop la crêpe », la justice prend une décision étonnante
Le juge des référés du tribunal de Saint-Brieuc a enfin rendu son verdict quant au conflit opposant les restaurateurs de la Crêperie du pêcher et le propriétaire d’un logement situé à proximité, ce jeudi 11 mai. Dérangé par les odeurs de cuisine mais aussi par le bruit, la situation devenait intenable pour ce dernier.
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Un conflit de voisinage
C’est un duel entre un habitant de Erquy et des propriétaires d’un restaurant qui traîne en longueur. Alors que le plaignant a choisi de construire, il y a 23 ans, une maison dans « une zone Natura 2000, protégée, calme et paisible », l’homme avait pour but de couler des jours heureux dans « un environnement sans odeurs, sans bruits, comme il y a 20 ans ».
Du côté des restaurateurs, ceux-ci souhaitaient faire perdurer leur entreprise qu’ils avaient reprise depuis 2019. Se considérant pionnier dans ce domaine, l’un des accusés expliquait : « J’étais précurseur à l’époque : il n’y avait aucun restaurant sur le cap ». Un projet qui a donc répondu à une forte de demande puisque la crêperie tourne aujourd’hui à plein régime.
D’après le voisin mécontent, l’affaire est devenue « insupportable ». « En été, ils travaillent de 11h à 23h : les odeurs, le bruit. Ça commence avec les week-ends prolongés du printemps jusqu’à la fin de l’été !« , s’était-il insurgé, d’après les informations récoltées par Actu Bretagne.
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Les mesures prises par la crêperie n’ont pas suffi
Si des courriers ont été échangés entre les deux partis, les restaurateurs avaient mis en œuvre des travaux dans le but d’aboutir au conflit les opposant à leur voisin. Affirmant que l’homme « se plaint de (sa) crêperie (qui) sent trop la crêpe », la patronne du commerce a indiqué avoir fait construire une véranda avec double vitrage ou encore de changer la hotte en y ajoutant un extracteur d’air afin de dévier les odeurs de cuisine.
Pour autant, cela est loin d’avoir répondu aux attentes du plaignant. Assurant que « les travaux apportés n’ont rien changé aux nuisances », l’homme s’est ainsi tourné vers la justice. Nos confrères de TF1 ont également évoqué la désignation d’un expert judiciaire par le tribunal de Saint-Brieuc, dont la mission était de fournir un avis objectif sur les préjudices causés par le restaurant.
Résultat, le spécialiste a validé les nuisances sonores et olfactives. Une « première victoire dans ce long combat » pour laquelle se félicite l’avocat du voisin agacé. Cette décision n’a en revanche pas fait l’unanimité.
« Nous sommes très surpris et sincèrement, pour le moment, nous ne comprenons pas comment la justice a pu donner raison à ce monsieur », ont commenté les restaurateurs. Ils poursuivent : « Nous avons le sentiment d’avoir fait le maximum depuis notre installation en 2019 et d’avoir dépensé beaucoup d’argent, pour que la gêne évoquée par ce monsieur soit minime, voire nulle, mais apparemment, ça ne va toujours pas ».
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