Food Art: la nourriture a du chien
Le Food art, c’est un concept que tous les gourmands ne peuvent qu’apprécier. Même les appétits d’oiseaux apprécient le travail pour le visuel. On associe au régale des papilles celui de la rétine. Et, là tous les sens en éveil nous incitent à craquer. Certains, ce sont spécialisés dans ce domaine. Pourquoi s’ennuyer avec une toile et un pinceau quand on peut tripoter de la bouffe à longueur de temps pour en faire des œuvres d’art ? Freud se pose encore la question. Donc partant de ce principe c’est la porte ouverte à tous les supports : bonbons, légumes, tartines…Concrètement, c’est bluffant. Quand on pense au temps que l’on met à faire une ratatouille, alors que ces artistes nous pondent des paysages à couper le souffle aussi facilement, ça fait réfléchir sur nos qualité culinaires. Bref, Master Chef ce ne sera pas pour tout de suite.
Eux n’ont plus besoin de concours, où d’émission télé pour révéler leurs talents dans leurs assiettes. C’est un florilège des meilleurs artistes que nous vous proposons. Régalez-vous et salivez !
Le paysagiste fou
L’un des plus talentueux est sans doute Carl Warner. Fruits, légumes, viandes, poissons, fromage, plantes potagères, fines herbes et condiments n’ont plus de secret pour lui. Il s’en sert comme matière de base, non pas à dessiner dans une assiette comme la plupart (non ce serait trop simple..), mais à créer des paysages entiers. Et oui, il ne rigole pas le Carl. Il sélectionne ces ingrédients pour leur fraicheur et leur éclat et les met en scène selon une maquette a duré limitée qu’il entreprend avant. Compte tenu des photographies de ses tableaux qu’il réalise dans son studio londonien, il connaît un franc succès dans le milieu.
La styliste bio
C’est Yeonju Song qui récolte cette palme. Et pour cause, elle crée des robes à partir de poireaux, d’aubergine, de carotte, d’endives, de champignons ou de banane. « Wearable Foods» est le nom d’une série d’œuvre que l’artiste coréenne a effectuée. En voici quelques unes des plus bluffantes. Juste un conseil, ne réitérer pas chez vous, ça risque d’être un frein à votre vie sociale…Les odeurs de poireaux, ça craint.
Technologies biodégradables
Dan Cretu un artiste Roumain tente de récréer des appareils photos en orange ou en concombre. Les vélos sont aussi sur sa liste de dadas. Sa créativité n’a aucune limite puisqu’il considère que : « Tous les objets ou choses autour de nous dans notre quotidien sont pour moi des sujets possibles. Le défi consiste à transformer un objet banal que nous ne remarquons plus à quelque chose de peu commun, et de vivant. » Il confirme la thèse selon laquelle on peut être brillant avec relativement peu de choses.
Les immitatrices sur tranches
Brittany Powell et sa compaire Tae Kitakata démocratisent l’art moderne. Sur tartine qui plus est ! Les œuvres de Rothko, Damien Hirst et Mondrian, sont ainsi reprises avec un peu de pain de mie et d’ingrédients. Quand l’art ne se prend plus la tête, ça donne ça (et entre nous, ça fait du bien un peu d’accessibilité, surtout dans ces milieux guindés). Par contre, l’originalité n’est pas de mise, elles sont plusieurs sur le marché à défendre le concept dont la norvégienne Ida Skivenes (elle a osé s’attaquer à Dali).