Née sans bras, elle compense son handicap et se sent épanouie lorsqu’elle est une drag queen
Sophie Harris est mieux connue à Newcastle sous le nom de scène de Venus Dimilo, en référence à la Vénus de Milo. Cette artiste transformiste a appris à accepter son corps en se créant un personnage de drag queen haut en couleurs. Sophie est née avec un handicap. Elle n’a pas de bras. Ses mains sont attachées à de très courts avant-bras situés près de ses épaules. Regardez la vidéo pour découvrir la personnalité flamboyante de cette jeune femme.
Pour accepter son handicap, elle se crée un personnage de drag queen
Sophie est née avec une maladie génétique appelée la thrombocytopénie-aplasie radiale (TAR). La thrombocytopénie indique qu’elle souffre d’une diminution du nombre de plaquettes sanguines. L’aplasie radiale veut dire que durant son développement, elle a connu un dysfonctionnement de croissance au niveau du radius, l’os de l’avant-bras. Bien évidemment son handicap n’a pas été simple au quotidien, et plus jeune elle a beaucoup souffert des moqueries. Mais aujourd’hui, elle a réussi prendre sa vie en main en se créant un personnage dont elle est fière.
Quand elle est sur scène, elle ose tout
Son alter égo est Venus Dimilo. Venus souffre bien entendu de tous les mêmes problèmes que Sophie, mais elle les laisse de côté le temps de sa performance. Quand Sophie se transforme en Venus, elle profite de chaque moment de la préparation pour incarner son personnage. La première fois que Sophie a vu le show d’une transformiste, elle était âgée de 10 ans et était en vacances en famille. Depuis, les drag queens l’ont toujours fascinée. « Quand on est sur scène, on voit le public qui valide tout le travail que vous avez fait. Et ça vous donne une certaine puissance. Vous faites des choses que vous n’auriez jamais faites et vous les faites sur scène. C’est comme une expérience transcendantale mais en ne gardant que le positif ».
Elle se produit la nuit sur les scènes anglaises
Parmi ses sketchs les plus demandés, il y a celui du tyrannosaure Rex. Durant son show, elle imite ce dinosaure aux petits bras auquel elle accepte d’être comparée, tout en jouant avec un gode attaché à un bâton en bois. Même si elle se sent épanouie dans le monde des drag queens, elle doit également affronter les critiques de ceux qui la discriminent car elle est une femme. Les femmes qui se transforment en drag queens féminines sont parfois appelées bio-queens ou fausses queens.
Crédits : Matt Smith/Barcroft Media