Un conflit de voisinage autour de la propriété d’un ancien ministre d’Emmanuel Macron dégénère !
À Montvalent, dans le Lot, une éleveuse de Huskies sibériens a porté plainte contre X pour « harcèlement moral » et « appels téléphoniques malveillants » après un conflit de voisinage avec l’un des fils de Jacques Mézard.
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Un conflit de voisinage autour d’un élevage
En 2016, Eva Leconte a créé à Montvalent un élevage de huskies sibériens. Son voisin le plus proche est Jacques Mézard, ancien ministre de l’Agriculture et de la Cohésion des territoires, lors des deux premiers gouvernements d’Edouard Philippe. L’actuel membre du Conseil constitutionnel habite à 270 mètres à vol d’oiseau de l’élevage d’Eva. Pendant les premières années, aucun conflit, aucune plainte. Mais tout change avec le premier confinement.
L’un des fils de Jacques Mézard, Maximilien, vient se confiner dans le domaine de son père, dans le Lot. C’est le début du conflit de voisinage. « Je me suis retrouvé dans cette maison pendant des mois, avec ma femme enceinte et ma fille de 3 ans qui entendait toutes les nuits des hurlements de loups » . Le fils du ministre avoue alors avait fait appel à la justice pour que cesse l’élevage de huskies d’Eva. « Oui, je suis allé porter plainte, oui, j’ai appelé les services vétérinaires, quant à l’enquête de gendarmerie, c’est également de mon fait. Il fallait que ça cesse ».
L’avocat de l’éleveuse dénonce « un acharnement »
10 jours après que le fils de Jacques Mézard porte plainte contre l’élevage de huskies sibériens, la direction départementale de la cohésion sociale et protection des populations diligente une inspection sur l’élevage d’Eva Leconte. Puis, une deuxième inspection le 5 août. À chaque fois, l’inspecteur ne constate pas d’aboiement excessif, seulement des non-conformités mineures. Dans le même temps, le conflit de voisinage entraîne une enquête de la part de la gendarmerie de la brigade de Souillac.
L’éleveuse, sa mère, les autres voisins, l’ancienne maire et le maire actuel sont auditionnés. De ces auditions, ressort la même réponse, il y a eu aucun problème avec l’élevage. Le conflit de voisinage continue, fini septembre, Eva est convoquée par la préfecture du Lot. Elle assiste à une réunion du Conseil départemental de l’environnement et des risques sanitaires et technologiques (Cordest), car la préfecture souhaite lui imposer à ses frais de mener une campagne de mesure d’émissions sonores, par arrêté. Le Cordest donne un avis défavorable à cet arrêté. Le 9 novembre, Eva Leconte porte plainte contre X pour « harcèlement moral » et « appels téléphoniques malveillants ». Son avocat, Me Pascal Nakache souhaite déterminer les raisons de « l’acharnement » vécu par sa cliente, suite à ce conflit de voisinage. Le parquet de Cahors est chargé d’apporter ces réponses.
Source : 20Minutes
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