Après la e-cigarette, le E-JOINT !
La e-cigarette fait aujourd’hui polémique suite à certaines incertitudes quant à sa nocivité. Et pendant que tabacologues, cancerologues, fabricants et commerçants en débattent, on parle déjà du joint électronique. Après tout, ce qu’on a fait avec le tabac, on peut aussi le faire avec la marijuana. Et en fait, il se trouve que ce concept du « e-joint » existe depuis 1981 ! On peut donc penser que l’e-cigarette vient du e-joint et non l’inverse…
Alors, qu’est-ce que le joint électronique ?
Si certains apprentis chimistes tentent de combiner le liquide des e-cigarette et le cannabis, des appareils bien plus sophistiqués sont disponibles sur le marché. Ils sont dérivés de la phytothérapie, qui utilise un vaporisateur pour libérer sous forme de vapeur les principes actifs contenus dans certaines plantes, ici la marijuana.
Quelle méthode ?
On chauffe des « têtes » de la plante qui contiennent le THC dans un receptable appelé « foyer » en dessous de la température de combustion des principes actifs contenus dans ces plantes. Cette méthode permet l’évaporation des substances contenues dans les extraits de plantes sans passer par un processus nocif de combustion qui libère du CO2. Et le must : pas besoin de tabac, donc on dit bye-bye à la nicotine, mais aussi au goudron, à l’acétone, l’arsenic et aux 40 autres substances cancérigènes qui se trouvent généralement dans une clope.
Quelle histoire ?
Selon Hérodote (-450), les Scythes pratiquaient des séances de fumigation collective qui entrainaient l’hilarité des participants. Le professeur Sergueï Ivanovitch Roudenko, archéologue soviétique, confirme en 1929 la consommation de cannabis par ce peuple, lorsqu’il retrouve au fond d’un chaudron de bronze des graines de chanvre carbonisées. Le tout premier système d’absorption de psychotropes était donc déjà un vaporisateur rudimentaire !
Le premier vaporisateur électrique spécifique à l’usage de cannabis (nommé TILT) a été créé en 1981, mais n’a jamais été commercialisé.
Ce n’est qu’en 2000 que le Volcano (un vaporisateur massif considéré comme le plus performant du marché) voit le jour, suivi en 2008 par la création de I-olite, le premier vaporisateur portatif.
Alors ces appareils coûtent cher, comptez entre 300 et 400€ pour le Volcano et près de 200€ pour le I-olite. On trouve également des vaporisateurs fixes plus petits, dont le prix se situe à partir de 30€. Mais ils sont interdits en France et presque partout en Europe, exception faite des Pays-Bas et de l’Allemagne où il est autorisé à usage médical. Qui sait, ça deviendra peut-être légal aussi chez nous, car après tout la consommation de cannabis à usage thérapeutique est désormais autorisée…
Vers une démocratisation du joint électronique ?
Évidemment, les commerciaux se sont jetés sur le filon, et désormais une version similaire à la e-clope mais version weed est en train de voir le jour. Cette version n’est pour l’instant légale qu’en Californie et au Canada, mais son exportation vers l’Europe devrait être assez rapide compte tenu de la demande croissante qu’elle génère. Son intérêt sur le plan médical est toujours en cours d’étude.