Alcool au volant : une mèche de cheveux contre la récidive
Dernièrement, l’Académie Nationale de Pharmacie a demandé de recourir de manière « systématique » aux vérifications capillaires, suite à la récupération d’un permis de conduire, après un délit routier lié à l’alcool.
Déjà inscrit dans la loi, ce prélèvement capillaire aiderait à confirmer (ou non) la prise d’alcool du sujet concerné dans les trois mois suivants le retrait du permis. Cette analyse capillaire permettrait donc aux autorités de restituer le permis de conduire en s’assurant qu’il n’y ait pas danger de récidive. Cette approche capillaire serait plus fiable que les tests urinaires et sanguins pour détecter la présence d’alcool dans l’organisme.
C’est l’éthylglucuronide, marqueur de l’éthanol, qui est dosé lors d’une analyse toxicologique : si sa présence est supérieure à 30 picogrammes par milligramme, elle témoigne donc d’une consommation excessive d’alcool à 60 grammes, soit 6 verres standards.
À raison d’une poussée d’un centimètre par mois, on coupe alors trois centimètres de cheveux, au plus près de la racine : c’est sur cet échantillon de cheveux que les analyses pourront décréter ou non la présence de l’alcool dans l’organisme.