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19 heures et 16 minutes : un nouveau record pour le vol aérien le plus long

Publié par Manon CAPELLE le 23 Oct 2019 à 12:30
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La compagnie aérienne australienne Qantas vient de réussir l’exploit de battre le record du vol aérien le plus long sans escale. Et ce, grâce à un Boeing 787-9 totalement optimisé pour le transport.

Qantas

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Le vol le plus long enregistré

Ce 20 octobre, un avion de la compagnie Qantas a réalisé le plus long vol sans escale, reliant New York à Sydney.

Le record du plus long vol est donc enregistré, après avoir parcouru 16 000 kilomètres pour un vol de 19 heures et 16 minutes. Un véritable exploit qui devrait être plus courant d’ici quelques années. Ce vol était le premier d’une série expérimentale visant à savoir s’il est possible d’envisager ces vols régulièrement pour un futur succès commercial et économique.

La vidéo du jour

Alan Joyce, PDG de Qantas, explique : « C’est le premier des trois vols d’essai après lesquels nous pourrons voir dans quelles recommandations nous pouvons faire par rapport à la manière pour les pilotes de gérer leur fatigue, et pour les passagers de gérer le décalage horaire. »

Ce vol n’ambitionnait pas de réaliser un record mais bien de tester la capacité de l’équipage et de passagers à supporter autant d’heures de vol sans escale. L’essai s’est avéré concluant.

Deux autres vols sont prévus dans le cadre du projet Sunrise. Un vol reliant Londres à Sydney de 17 800 km en novembre et un autre vol reliant de nouveau New York à Sydney en décembre prochain. Qantas compte bien mener à bien ce projet de vols à longue distance en lignes régulières.

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Des mois de préparation pour un tel trajet

L’avion transportait seulement 49 personnes, principalement des employés de Qantas. Le Boeing 787-9 n’est pourtant pas destiné à réaliser de tels trajets. Pour l’événement, le convoi a dû limiter le nombre de passagers et de bagages, puis décoller avec le maximum de carburant.

L’aéronef partait de l’aéroport de JFK à New York avec 101 000 kg de carburant, soit environ la moitié du poids de l’avion (233 000 kg). À son arrivée à Sydney, il lui restait une réserve de 6 000 kg de kérosène, soit 1h30 de vol environ.

Enfin, il a fallu plusieurs mois de préparation pour assurer cette traversée, notamment afin de déterminer la trajectoire de vol optimale. Les pilotes ont également été préparés au travail colossal que représentait ce voyage, ils étaient quatre à se relayer durant le vol.

Un suivi minutieux pour les passagers

Ce vol a été l’occasion de tester la capacité des voyageurs à s’adapter à une si longue durée de vol. Des expériences ont été mises en place pour évaluer la santé et le bien-être des passagers.

Des scientifiques ont embarqué et ont assuré un suivi sur les pilotes et les passagers. Ils ont notamment évalué leurs niveaux de mélatonine, qui est l’hormone du sommeil. Les passagers se sont livrés à des activités physiques pour se stimuler.

Les repas et l’éclairage dans l’appareil ont été ajustés afin d’atténuer les effets du décalage horaire. Un vol de nuit étant censé démarrer par un diner, Qantas a choisi une autre méthode. L’équipage a servi un déjeuner pour tenir les voyageurs éveillés jusqu’à la tombée de la nuit pour réduire mécaniquement le décalage horaire.

Marie Carroll, chercheuse à l’université de Sydney, pense que cette méthode innovante va considérablement améliorer la condition des voyageurs. Elle témoigne : « Je m’attends à ce qu’ils aient une journée normale aujourd’hui et une nuit de sommeil normale ce soir. »  De plus, elle admet se sentir « étonnamment bien » compte tenu de la durée du vol.

Les expériences qui seront réalisées lors des deux prochains vols détermineront la faisabilité ou non de ces futurs lignes longues distances.

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