Une entreprise offre 15.000 euros aux employés voulant des enfants
L’entreprise canadienne spécialisée dans le numérique promet également la somme de 5 000 euros aux salariés restant au moins deux ans dans la société.
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Si trouver un travail n’est pas chose aisée pour certains, pour d’autres, c’est le recrutement qui pose quelques difficultés. C’est le cas d’Osedea, entreprise canadienne, qui a ouvert un nouveau service à Toulouse en novembre 2022. Elle tente d’employer 10 à 15 jeunes diplômés, principalement des développeurs, designers ou experts en numérique.
15 000 euros, une offre alléchante
Pour attirer de nouveaux talents, l’entreprise n’a pas hésité à mettre la main au portefeuille. Elle propose ainsi une aide financière de 15 000 euros pour les salariés désirant fonder une famille. « Nous savons que nos employés essaient d’avoir des enfants et que cela peut être compliqué. C’est pourquoi nous proposons de les accompagner » a confié le gérant de la nouvelle antenne française.
En plus de proposer du télétravail, les employés travaillant au moins deux ans dans l’entreprise recevront un chèque de 5 000 euros. Ils pourront également bénéficier de deux semaines de congés payés supplémentaires. Selon la société Osedea, l’objectif est de leur donner la possibilité de « réaliser l’un de leurs rêves ». Un engagement qui pourrait tout de même poser question.
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Une aide qui crée des inégalités
Si certains veulent fonder une famille, cette aide est évidemment la bienvenue. Entre la crèche, les couches et autres dépenses, ces 15 000 euros peuvent permettre aux jeunes parents qui souhaitent avoir des enfants de considérer leur projet avec plus de sérénité. Mais comment cela se passe quand il s’agit de personnes qui ne peuvent pas avoir d’enfants ou tout simplement vis-à-vis de celles et ceux qui n’en veulent pas ?
Dans un sondage réalisé par ELLE en partenariat avec l’Ifop publié en 2022, 30% des Françaises entre 18 et 49 ans ne souhaitent pas avoir d’enfants. Cette aide de 15 000 euros reviendrait donc à établir une hiérarchie au sein de l’entreprise entre les salariés. Les personnes dont le désir coïnciderait avec cette fameuse injonction de procréation ou d’être parents par des moyens divers, seraient donc récompensées.
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Pousser au doute par les injonctions
Et cela ne s’arrête pas là. Cette différence engendrée par l’entreprise en fonction du parcours de vie de ses salariés révèle que le non-désir d’être parent n’est pas accepté, ou du moins compris en France. Dans un article d’Europe 1, Chloé Chaudet, autrice du livre « J’ai décidé de ne pas être mère », explique que les politiques de soutien aux familles renforcent l’idée qu’il n’y a pas d’autres chemins possibles que la parentalité.
Une injonction donc « écrasante » qui provoque même des doutes chez les non-désireux. « Je ne suis pas sûre de mon choix, mais je suis sûre que ces doutes ne pourront être totalement tus tant que le choix de ne pas être mère restera si mal accepté », explique Chloé Chaudet.
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