Blague du jour : la métaphore politique du fermier
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Dans un petit café de campagne, Bill, un fermier à la retraite, discute politique avec un groupe d’habitués. La télévision en fond sonore diffuse les actualités des élections américaines, et chaque annonce de sondage suscite des éclats de rire nerveux.
Un type de passage, un peu plus jeune, écoute tout ça en silence, jusqu’à ce qu’il lance soudain : « Franchement, pourquoi vous votez encore si tout le monde sait que c’est joué d’avance ? »
Bill le regarde avec un sourire malin et commence à raconter : « Mon gars, laisse-moi te raconter l’histoire du vieux Henry et de son cheval. Chaque année, Henry participait au concours annuel de la foire pour élire le cheval le plus fort du comté. Son cheval, Clyde, perdait toujours. Un jour, on lui demande : « Dis donc, Henry, pourquoi tu inscris Clyde chaque année si tu sais qu’il va perdre ? »
Henry sourit et répond : « Parce qu’à force de voir mon cheval au concours, ils finiront peut-être par oublier qu’il est nul et voter pour lui par habitude. »
Les autres éclatent de rire, mais le jeune homme fronce les sourcils, pas vraiment convaincu. Alors Bill poursuit, déterminé à faire passer son message :
« Les élections, c’est pareil ! Tu crois qu’on a vraiment le choix ? Non, mon gars. C’est toujours les mêmes chevaux de retour, toujours les mêmes promesses. Ils font des tours de piste, se saluent, se battent un peu pour la forme, mais à la fin, les juges savent déjà pour qui ils vont voter. On a toujours les mêmes finalistes ! »
Le jeune homme sourit, mais il n’a pas encore lâché l’affaire. « Donc, si on sait que c’est toujours les mêmes qui gagnent, pourquoi est-ce qu’on fait tout ce cirque ? »
Bill le regarde, l’air faussement indigné. « Eh bien, parce que si on n’allait pas voter, ils n’auraient plus de raison de nous faire des promesses, mon gars ! Qui te parlerait de ton pouvoir d’achat, de tes impôts ou de sauver les abeilles, hein ? Au moins comme ça, on les entend nous promettre la lune, et ça fait passer le temps. »
Puis il se penche et chuchote : « Et tu veux savoir la vraie raison pour laquelle je vote encore ? Parce que si un jour ils tenaient parole, je pourrais dire : « Ah ! Je vous l’avais bien dit ! »
Et là, avec un clin d’œil, Bill éclate de rire en levant son verre. Mais comme tout le monde, il se doute bien qu’aucune de ses promesses ne se réalisera, mais au fond, il a juste besoin de quelque chose pour continuer à croire que, peut-être, cette fois, les choses seront différentes.
