Saisie record de MDMA à Saint-Ouen : il s’agit en réalité de poudre de fraises Tagada
Non, il ne s’agit pas d’un titre du Gorafi. La fake news provient cette fois-ci de la préfecture de police de Saint-Ouen (93). La semaine dernière, la police était fière d’annoncer sur Twitter qu’une saisie record de MDMA, estimée à 1 million d’euros avait été réalisée. Dans la vidéo, vous pouvez voir les photos de la poudre rose qui ont été postées sur les réseaux sociaux de la police. Quelques jours plus tard, on apprend qu’il s’agit de poudre de fraises Tagada.
> À lire aussi : Ces agents de la RATP bravent le couvre-feu pour dealer !
La police est fière d’annoncer sa prise record de MDMA
La préfecture de police de Seine-Saint-Denis a visiblement voulu nous faire un poisson d’avril avant l’heure. Sauf qu’à la base, il ne s’agissait pas d’une blague. Le 17 mars 2021, le compte officiel de la police tweetait des photos prises dans « un atelier de conditionnement de produits stupéfiants (MDMA, ecstasy) qui alimentait des soirées clandestines. » La police avançait ensuite que la marchandise était estimée à 1 million d’euros. Sur les photos, on peut voir un sachet de 25 kg de poudre, un bol avec de la poudre rose et d’autres sachets remplis de comprimés ressemblant à des pilules de drogue.
> À lire aussi : Des sangliers ont découvert la cachette de dealers et ont avalé pour 20 000 € de cocaïne
La drogue s’avère être de la poudre de fraises Tagada
Les résultats des analyses toxicologiques ont donné une sacrée déconvenue à la police. Le parquet de Bobigny a indiqué à l’AFP, dans un communiqué repris par Le Monde, « que la poudre saisie dans l’appartement était une ‘poudre neutre’, ne relevant ni de produits stupéfiants ni de substance vénéneuse ». En lisant la marque sur le sachet de poudre, on peut y voir le nom de l’entreprise qui vend des machines servant à comprimer des poudres. Selon une source proche du dossier, dans ce cas-ci, il s’agissait de poudre de fraises Tagada concassées. Pas de quoi « alimentait des soirées clandestines », à moins que ce soit un gouter d’anniversaire. La police n’a pas réagi à ces informations. Le tweet n’a pas été supprimé. On ne sait toujours pas comment la police a pu se méprendre en pensant découvrir un atelier clandestin. La police a aussi indiqué qu’elle avait mis deux personnes en garde à vue pour 200 recels de téléphone.
> À lire aussi : Une facture de 17.2 kilos de Fraises Tagada retrouvée dans les dépenses de campagne de Macron…
Crédits : Twitter/prefpolice