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La sécurité nationale en danger ? Le ministre des Affaires étrangères victime d’un piratage

Publié par Elodie Gros-Désir le 06 Déc 2024 à 14:20

Monsieur et madame tout le monde ne sont pas les seules victimes des pirates informatiques. Les politiques s’avèrent également être des cibles de choix.

Jean-Noël Barrot, ciblé par un piratage

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Liens douteux, appels étranges, mails dangereux… Les techniques des hackers ne manquent pas quand il s’agit de piéger leurs cibles. Et bien que vieilles comme le monde, certaines réussissent encore à duper les plus distraits, au grand dam des experts. Il faut dire qu’une fois le SMS reçu, la gaffe est vite arrivée.

Jean-Noël Barrot peut en témoigner. Présent lors du rassemblement des ministres des Affaires étrangères du G7 ce 27 septembre, celui-ci aurait distraitement cliqué sur un lien corrompu reçu via Signal. Et même s’il s’était rapidement rendu compte de son erreur, il aurait été trop tard : les hackers avaient déjà accédé à son appareil.

C’est son homologue du Bahreïn, Abdullatif al-Zayani, qui l’a mis en garde. En effet, dans les minutes qui suivent, celui-ci a reçu le message suivant : « Cher ministre, j’espère que vous allez bien. On peut se téléphoner ? ». Un texto au ton peu diplomatique qui a tôt fait de lui mettre la puce à l’oreille.

Les inquiétudes des experts

L’incident est immédiatement signalé à l’ANSSI (Agence Nationale de la Sécurité des Systèmes d’Information) qui prend les choses en main. Coopératif, Jean-Noël Barrot a d’abord accepté que cette dernière procède aux premières analyses.

Cependant, alors qu’elle s’apprête à procéder à des recherches plus poussées, le ministre se ravise. Il évoque un agenda chargé et des obligations diplomatiques et refuse donc de céder son téléphone. Son entourage assure par ailleurs qu’il a pris les mesures qui s’imposent pour protéger son matériel.

Autant d’excuses face auxquelles les experts restent dubitatifs. Dans ses colonnes, L’Indépendant cite des professionnels qui affirment que certaines données sensibles ont pu être compromises. Une hypothèse qui sous-entend une mise en danger de la sécurité nationale