Icône menu hamburger Icône loupe de recherche
  1. TDN >
  2. Food

Que contiennent les bâtonnets de poisson et pourquoi faut-il les éviter ?

Publié par Gabrielle Nourry le 06 Avr 2025 à 12:30

Les nutritionnistes recommandent d’introduire le poisson dans l’alimentation des enfants dès le plus jeune âge, au moins deux à trois fois par semaine. Pourtant, ce n’est pas toujours facile de le mettre à table avec cette fréquence, pour plusieurs raisons : les enfants ne l’apprécient pas beaucoup, les parents manquent de temps pour le nettoyer et le cuisiner.

La suite après cette publicité

Et pourtant, cet aliment est essentiel durant l’enfance et l’adolescence car il est riche en nutriments précieux pour la croissance et le développement du cerveau. Le fait est que beaucoup d’enfants ne mangent pas de poisson avant l’âge adulte. En revanche, ils consomment volontiers les produits panés industriels. Pourquoi ?

La suite après cette vidéo
La suite après cette publicité

Seulement 50 à 60 % de poisson (le reste, c’est de la panure)

Regardons de plus près ces produits, en particulier les fameux bâtonnets (de cabillaud, de saumon), proposés par différentes marques au rayon surgelé du supermarché. Les enfants les apprécient parce que l’industrie sait comment les séduire en ajoutant à la panure des substances très savoureuses, qui plaisent au palais. Malheureusement, ces substances sont de faible qualité nutritionnelle, et parfois peu saines, comme le sucre, l’huile de colza ou encore le sel, souvent présent en grande quantité.

Mais ce n’est pas tout : la première chose importante à retenir à propos de ces produits, c’est la suivante — lorsque nous achetons ces bâtonnets, nous achetons en réalité seulement 50 % de poisson, le reste étant constitué de farine, d’eau, d’huile, d’amidon, de sucre, de sel et d’additifs divers. Selon la marque et le type de poisson, on peut atteindre 60 %, mais pas plus.

À lire aussi

La suite après cette publicité

Il s’agit donc d’un produit qui contient à peine 50 % de saumon, mélangé à des ingrédients comme la farine de blé, le sucre, l’eau, l’huile de colza, la levure, l’amidon de pomme de terre, etc. En pratique, avec le saumon, on ingère aussi de nombreux autres « aliments » peu favorables à la santé, ou en tout cas indésirables avec le poisson — et tout cela est vendu au prix du saumon !

Présence de contaminants cancérogènes

Si la composition et la qualité de ces produits suffisent déjà à dissuader de leur consommation, ce qui inquiète encore davantage, c’est la présence de contaminants toxiques et cancérogènes comme le glycidol, l’acrylamide et les esters d’acides gras 3-MCPD (3-monochloropropane-1,2-diol).

La suite après cette publicité

Un test en laboratoire mené par le magazine suisse Bon à Savoir a mis en lumière la présence de glycidol dans de nombreuses marques de bâtonnets de poisson. Cette substance, qui peut se former lors de la friture à haute température des huiles végétales, est classée comme potentiellement cancérogène. Le glycidol a été détecté dans une majorité d’échantillons, et bien que les doses ne soient pas jugées dangereuses à court terme, leur accumulation peut poser problème à long terme.

La méfiance envers le poisson industriel s’ajoute aux préoccupations soulevées par le documentaire Seaspiracy, qui interroge plus largement l’impact environnemental et sanitaire de la pêche intensive. Le film met en lumière les pratiques opaques de l’industrie de la mer, qui, en plus de polluer les océans, offre parfois des produits transformés loin d’être sans danger pour notre santé.

La suite après cette publicité

Une autre étude, menée en août 2023 par le mensuel allemand Ökotest, a révélé la présence de 3-MCPD dans plus de la moitié des échantillons analysés. Ces composés sont liés à la transformation industrielle des huiles végétales, que l’on retrouve dans de nombreux produits de consommation courante, y compris les biscuits, viennoiseries, plats préparés ou encore les nouilles instantanées.

À lire aussi

Quelles alternatives pour une alimentation plus saine ?

Face à ces constats, repenser son alimentation devient essentiel. Adopter un régime alimentaire plus naturel, comme le régime méditerranéen, peut offrir une solution concrète. Riche en poissons frais, légumes de saison, céréales complètes et bonnes graisses, ce modèle alimentaire est reconnu pour ses effets bénéfiques sur la santé, y compris la santé oculaire, comme le souligne cet article. Il valorise une approche simple et durable de la nutrition, loin des produits ultra-transformés.

La suite après cette publicité

Dans cette logique, le choix des huiles est capital. Il est préférable d’éviter les huiles raffinées comme celles de colza, de tournesol ou de palme, surtout lorsqu’elles sont chauffées à haute température. À l’inverse, l’huile d’olive extra vierge, extraite à froid, reste une référence incontournable en matière de nutrition, au même titre que l’huile de coco vierge ou certaines huiles bio labellisées « première pression à froid ». Une analyse sur les meilleures huiles pour cuisiner rappelle d’ailleurs l’importance de privilégier ces matières grasses non transformées pour protéger sa santé.

Il est intéressant de noter que, dans le test suisse évoqué plus haut, la seule marque de bâtonnets de poisson exempte de glycidol était issue de l’agriculture biologique : Coop Naturaplan. Une preuve supplémentaire que les produits les plus simples et les moins transformés sont souvent les plus sûrs pour notre santé et celle de nos enfants.

La suite après cette publicité