Pénurie : Attention, l’huile de tournesol pourra être remplacée dans vos produits sans que vous le sachiez
Pour faire face à la pénurie d’huile de tournesol, les industriels ont été autorisés par l’État ce mardi 26 avril à la remplacer dans leurs recettes. Mais les fabricants n’ont pas l’obligation de modifier l’emballage des produits dans l’immédiat.
Les industriels sont autorisés à remplacer l’huile de tournesol
Chips, sauces, frites, biscuits… l’huile de tournesol est partout. Mais ce liquide se fait de plus en plus rare à cause de la guerre en Ukraine. Le pays représente 50 % de la production mondiale. Depuis plusieurs semaines, les industriels de l’agroalimentaire ont demandé à l’État la possibilité de remplacer l’huile de tournesol.
Après une concertation entre les industriels et les associations de consommateurs, l’État a autorisé ce mardi 26 avril le remplacement de cette huile. Les industriels de l’agroalimentaire devront faire une demande de dérogation.
Selon Matthieu Pasquio, de la Coopération agricole, les modifications de recettes seraient mineures et ne présenteront « aucun risque pour la santé des consommateurs » . Il n’y aurait pas non plus de conséquence sur le goût. Mais comment les clients seront-ils informés de ce changement de composition ?
Un changement dont les consommateurs n’auront pas connaissance
Le ministère de l’Économie a laissé six mois aux industriels pour changer totalement leurs emballages, et deux mois pour signaler un changement de recette, sans préciser lequel. Deux exceptions vont cependant être mises en place.
D’abord, si le changement de recette inclut un nouvel ingrédient allergène comme l’huile d’arachide, le consommateur doit être informé. « Un autocollant doit être immédiatement apposé sur l’emballage pour que les consommateurs ne passent pas à côté » , a précisé l’AFPRAL (Association pour la prévention des allergies).
L’ONG Foodwatch a de son côté insisté pour une « totale transparence » . Un sticker devra être ajouté sur les produits qui portent la mention « sans huile de palme » , si l’industriel en ajoute. Il en est de même pour les produits « 100 % bio » . Si la nouvelle huile fausse l’étiquette, le consommateur doit être informé. Pour plus de transparence, la Répression des fraudes mettra également toutes les informations sur son site internet.