Les produits de marques distributeurs moins chers, mais aussi moins bons pour la santé ?
Les marques distributeurs séduisent de plus en plus les consommateurs grâce à des prix attractifs. Mais selon une enquête de 60 Millions de consommateurs, elles ne sont pas forcément aussi avantageuses qu’on le pense.


Des prix qui grimpent plus vite que les grandes marques
Acheter une marque distributeur, c’est souvent la garantie d’économiser quelques euros une fois le passage en caisse. Et selon une étude de 60 millions de consommateurs, ces produits coûtent entre 20 et 30 % moins cher que les grandes marques nationales.
Mais depuis trois ans, une tendance inquiétante se dessine : les prix des produits distributeurs augmentent plus rapidement que ceux des grandes marques. « Les distributeurs se plaignent des hausses des industriels, mais leurs propres marques ont grimpé encore plus vite« , souligne l’étude. Au final, entre 2021 et 2024, les grandes marques ont augmenté d’environ 15 %, quand les marques distributeurs ont flambé de 20 à 26 %. En effet, la part des matières premières est plus importante dans leur prix final. Dès que celles-ci augmentent, les marques distributeurs en ressentent davantage l’impact.
Cette augmentation n’est d’ailleurs pas toujours très honnête. Par exemple, il arrive que des produits sortant de la même usine soient plus chers chez la marque distributeur que chez la grande marque, alors même que la grande distribution critique les industriels pour leurs hausses de prix. Une situation que les consommateurs ignorent souvent.


Une qualité inégale selon les enseignes
Mais pour ce qui est de la qualité, c’est une autre histoire. Chez Lidl, Leclerc ou Intermarché, les produits sont certes moins chers, mais accumulent souvent de mauvais Nutri-Scores (C, D, voire E). Beaucoup d’additifs, moins de matières premières de qualité : la qualité est loin d’être au rendez-vous.
À l’inverse, des enseignes comme Auchan ou Carrefour s’en sortent mieux. Leurs produits affichent souvent des listes d’ingrédients plus courtes, moins d’additifs, et des Nutri-Scores fréquemment meilleurs (près de 35 % de produits notés A ou B).
Même pour un produit identique, les différences peuvent être énormes. Par exemple, pour les biscuits barquettes à la fraise, certaines enseignes ne mettent que 5 % de purée de fraise, quand d’autres atteignent 25 %. Quant aux plats préparés comme la moussaka, certaines enseignes proposent des recettes sans additif, alors que d’autres en incluent jusqu’à quatre.
