Les œufs, de plus en plus rares en rayon : Une pénurie à venir ?
Les œufs se raréfient en rayons. Un phénomène qui n’est pas passé inaperçu aux yeux des consommateurs réguliers.

Une pénurie annoncée des œufs en France ?
Faut-il s’inquiéter ? Nombreux sont ceux à avoir mis le doigt sur ce qui semble être une anomalie. En rayons, les œufs se font de plus en plus rare. Une situation qui rappelle celle qui connaissent actuellement les clients américains qui se plaignent de la disparition progressive des œufs et de l’explosion des prix outre-Atlantique. Doit-on s’attendre à une situation similaire en France ?

Face à l’inquiétude des consommateurs, les éleveurs se veulent rassurant. Facilement explicable, la raréfaction des œufs est due, dans un premier temps, à l’augmentation de la consommation. En effet, face à la hausse des prix de la viande et du poisson, les Français se tournent vers une alternative abordable et identique en termes d’apports. Peu cher, l’œuf se présente comme le choix idéal.
Ainsi, la consommation moyenne d’œufs a atteint les 224 pièces en 2024, soit 24 de plus qu’en 2004. Une hausse de la demande à laquelle les éleveurs peinent à faire face à l’heure actuelle. D’autant que les poules pondent moins quand l’ensoleillement diminue et que les jours se raccourcissent. Il est donc naturel que la production d’œufs connaisse une légère baisse à cette période de l’année. Les poules recommenceront à pondre davantage quand le printemps fera son apparition.

Les raisons d’une baisse de production temporaire
Aux États-Unis, c’est la grippe aviaire qui est responsable de cette pénurie. Si le phénomène est moindre en France, les éleveurs restent sur leurs gardes. En effet, certains subissent de plein fouet les conséquences du virus. « Ça vient de la grippe aviaire qui nous a causé des problèmes d’élevage et puis également des salmonelles, parce qu’on a des contrôles obligatoires. Quand on nous trouve la maladie, on est obligés de faire abattre les poules dans la foulée, même les jeunes poules qui n’ont encore pas pondu », explique l’une d’elle dans les colonnes d’Ici Belfort.

Responsable de la baisse significative de la production depuis 2022, la grippe aviaire a causé une diminution de 8 % en France. Soit 1,2 milliard d’œufs en moins sur le marché. Des conséquences déplaisantes que les éleveurs tendent à endiguer dans les années à venir. « On a un objectif de 300 poulaillers à lancer dans les prochaines années », explique un représentant syndical cité dans les colonnes de La Dépêche.
Pour finir, les œufs se font rares, car les consommateurs sont plus exigeants. Finis les œufs d’élevage en batterie, ils plébiscitent désormais les œufs de poules élevées en « plein air ». Une appellation qui nécessite quelques sacrifices. Ainsi, difficile « d’augmenter autant qu’on voudrait la production », souligne le représentant syndical. Toutefois, les experts se veulent rassurants : il est peu probable que cette situation occasionne une hausse des prix. Momentanée, elle se résoudra d’ici à quelques mois.