Il fait enfin son coming out à 90 ans et tente de retrouver son amour de jeunesse
Cela faisait des décennies que Kenneth Felts vivait dans le mensonge. Ce vieil homme qui n’a pas assumé son homosexualité dans sa jeunesse, a menti tout le reste de sa vie à son entourage. Âgé aujourd’hui de 90 ans, aidé par le confinement et la crise du coronavirus qui lui ont fait comprendre que la vie était trop courte, il a enfin décidé de faire son coming out. Il s’est ensuite lancé à la recherche de son amour de jeunesse.
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Le confinement lui a fait prendre conscience qu’il ne pouvait plus mentir
Juste avant le début du confinement, Kenneth Felts, 90 ans, originaire du Colorado, s’était lancé dans l’écriture de ses mémoires. Rapidement, il s’est heurté à un problème. Il s’est rendu compte qu’il ne pouvait pas réellement écrire sur sa vie, s’il mentait et continuait à cacher ses vrais sentiments. « J’ai dû garder ce secret presque toute ma vie. Et j’avais prévu de l’emporter avec moi dans ma tombe », explique ce vétéran, ancien soldat de la marine. « En 1942, quand j’avais 12 ans, j’ai compris que j’étais gay. Mais faire mon coming out m’aurait couté ma famille, mon travail, mes relations. On m’aurait traité de pervers ».
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Il n’a pas osé assumer son homosexualité dans sa jeunesse
Dans sa jeunesse Kenneth a essayé d’accepter qui il était et est même tombé amoureux d’un homme, Philip. « J’avais un grand vide dans ma vie et soudain, une personne était là pour combler ce vide. Apparemment, on avait les mêmes envies ». Kenneth a vécu pendant deux ans une relation discrète avec Philip. C’est Kenneth qui y a mis fin lorsqu’il a senti que les choses devenaient trop sérieuses. Son éducation et ses croyances religieuses l’empêchaient d’accepter de vivre sa vie avec un autre homme. Résigné à enterrer cette partie de lui, il a cru pouvoir tourner la page en épousant une femme. Ensemble, ils ont eu une fille, Rebecca. Kenneth a ensuite divorcé.
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Il fait enfin son coming out à ses proches
La vie de Kenneth a connu des hauts et des bas. Un mariage qui a terminé par un divorce, un amour de jeunesse qu’il a brisé et des années de solitude, n’ayant plus jamais cherché à explorer ses sentiments avec un homme. Quand est arrivé le confinement, qu’il était plongé dans son écriture, il s’est rendu compte qu’il était temps de dire à ceux qu’il aime qui il est vraiment. En se baladant avec sa fille, Rebecca, qui elle-même lui a fait son coming out il y a 25 ans, Kenneth s’est confié à elle : « Si seulement je n’avais pas quitté Philip », lui a-t-il simplement dit. Kenneth a ensuite expliqué à sa fille ce passage dans sa vie.
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Il apprend la mort de celui qu’il a tant aimé
Ce nonagénaire moderne a ensuite fait son coming out sur Facebook et a lancé un avis de recherche en publiant une photo de Philip pour qu’on l’aide à retrouver celui qu’il a toujours aimé. Après des jours de recherche, les internautes ont réussi à le retrouver et Kenneth a publié ce qu’il avait appris. « Philip Allen Jones était l’amour de ma vie. J’ai le cœur triste et je me sens seul aujourd’hui. Mon premier et plus grand amour est décédé. Il a vécu une vie remplie et heureuse. » Kenneth a appris que Philip, contrairement à lui, s’est assumé et a vécu heureux avec son compagnon la plus grande partie de sa vie. Le compagnon de Philip est décédé il y a quelques années et il a ensuite vécu seul, lui aussi, jusqu’à la fin de sa vie. Kenneth se sent « frustré ». Il pense que s’il avait cherché à le retrouver plus tôt, ils auraient pu se retrouver et ne pas être seuls. « Mon cœur s’est transformé en pierre et j’ai besoin de mes larmes pour noyer mon chagrin. »
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Crédits et source : Facebook/kenneth.felts.50