Un père « tyran » poignardé à mort par ses trois filles après les avoir maltraitées depuis leur enfance est condamné à titre posthume
Mikhaïl Khatchatourian était un homme respectable et connu de tout le monde dans son quartier. Ainsi, l’annonce de sa mort en 2018 a provoqué un véritable tollé. Tous supposent un parricide venant de ses trois filles afin d’obtenir sa fortune. Sauf que le père de famille avait un autre visage plus sombre !
Leur père n’avait peur de rien !
Krestina, Maria et Angelina Khatchatourian bénéficiaient de tout ce dont elles avaient besoin. Une grande maison, une vie de luxe, un père aimant. Mais elles ont quand même fini par assassiner leur père Mikhaïl. Selon leurs dires, il était tout sauf gentil avec elles et elles n’ont pas hésité à avouer leur crime !
Dans leurs témoignages, les trois filles dénoncent un père de famille violent et obsédé par elles. Quand quelque chose le mettait en colère, il se déchaînait sur elles. Cela inclut des punitions ignobles comme des coups de ceinture, des humiliations et de la soumission mentale.
Quand l’une d’elles voulait s’enfuir de leur maison, il les menaçait de mort. Et d’après l’avocate des trois sœurs, il était réellement capable de le faire ! Il avait déjà tiré une balle non létale sur la jambe de l’une d’entre elles. Et il possédait des armes encore plus meurtrières !
En plus des violences physiques, ce père de famille se livrait également à des abus sexuels envers ses propres filles. Leur mère s’étant enfuie depuis des années, il avait choisi l’une d’elle pour la remplacer ! « Je t’épouserai et tu donneras naissance à mon bébé », dit-il.
Des témoignages à glacer le sang !
Les trois sœurs n’avaient personne vers qui se tourner, car leurs proches ne les croyaient pas. D’ailleurs, la sœur de leur père n’a pas hésité à les traiter de meurtrières, disant que Mikhaïl n’avait rien d’une mauvaise personne. Voilà pourquoi elles ont-elles-mêmes mis sur pied l’assassinat de leur papa en le poignardant avec un couteau !
Même si elles ont obtempéré, le juge leur a quand même infligé une peine de 20 ans de prison ferme. Néanmoins, les enquêteurs ont trouvé de nouveaux éléments dans cette affaire. Ils ont pu prouver que les trois sœurs étaient réellement victimes de violences physiques et sexuelles. Leur père publiait même leurs vidéos explicites sur certaines plateformes !
« Les experts ont constaté que depuis 2014, chacune des filles souffrait du syndrome de maltraitance et du syndrome de stress post-traumatique – tous ces états ont un lien de cause à effet direct avec les actes de Khatchatourian », dit Me Mari Davtyan, l’avocate d’Angelina.
Face à cette vérité irréfutable, le tribunal a condamné le père de famille, même si ce n’est plus qu’à titre posthume. Par contre, les trois sœurs se trouvent toujours en prison. Une situation qui ne laisse personne indifférent, surtout les défenseurs des droits des femmes. Sauf que la loi ne semble pas vraiment être en leur faveur !
D’après Anna Rivina, une militante pour la parité homme-femme, déclare : « Nous vivons dans un pays où il est plus facile pour une femme de mourir que d’essayer de se protéger. J’aimerais beaucoup espérer que le cas des sœurs Khatchatourian puisse être utilisé pour montrer l’absurdité de l’application de la loi et, peut-être, même changer la pratique judiciaire, mais, pour être honnête, il reste peu d’espoir ».
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