Yanis, 17 ans, met fin à ses jours après la libération de son agresseur se*uel
Yanis aurait dû souffler ses 18 bougies le 2 avril dernier. Néanmoins le 30 mars 2025, le jeune homme s’est donné la mort, quelques jours après avoir appris la libération anticipée de l’homme qui l’avait agressé s*xuellement en 2019, alors qu’il n’avait que 12 ans.

Yanis, un cri ignoré
Farid et Delphine, ses parents, sont convaincus que cette nouvelle a précipité le geste de leur fils. C’est son père qui lui a annoncé la sortie de prison de son agresseur. Il s’agissait d’un voisin de la famille qui habitait à Marignier en Haute-Savoie. Aujourd’hui âgé de 58 ans, il a été condamné à cinq ans de prison, dont deux ferme.
« Je ne voulais pas qu’il tombe sur lui par hasard, il habite à seulement trois kilomètres de chez nous », confie Farid, encore bouleversé, au Parisien. Il ajoute également cette phrase choc : « Le jour où mon fils aurait dû fêter ses 18 ans, je suis allé choisir son cercueil. C’est inhumain pour des parents. »
Yanis est mort après avoir avalé des médicaments. Sur son téléphone, ses parents ont retrouvé une lettre d’adieu. Elle s’intitulait : « Lettre de suicide version finale ». Dedans, l’adolescent y mentionnait clairement que la remise en liberté de son agresseur était la raison principale de son geste.
Des parents indignés
Aujourd’hui, ses parents veulent transformer leur douleur en combat. Ils réclament l’instauration d’une nouvelle loi afin que les familles de victimes soient systématiquement informées lorsque l’agresseur s*xuel de leur enfant est remis en liberté. Selon eux, aucune lettre ne leur a été envoyée concernant la libération de cet homme, ni sur sa nouvelle adresse pourtant proche de la leur.
Cependant, selon BFMTV, le parquet affirme qu’une lettre a bien été envoyée en février 2025 par le juge pour informer la famille de l’aménagement de peine sous bracelet électronique ainsi que d’une interdiction de contact. Problème : cette lettre, envoyée en courrier simple, ne serait jamais parvenue aux parents de Yanis.
L’agresseur, lui, reste sous contrôle judiciaire pour les 15 prochaines années, avec obligation de suivi psychiatrique. Mais pour Farid et Delphine, cela ne suffit pas. Ils veulent que plus aucun parent n’ait à revivre leur cauchemar.