Viols de Mazan : Le terrifiant profil des 51 hommes accusés d’avoir abusé d’une femme droguée par son mari
Pendant dix ans, un homme a drogué son épouse pour laisser des inconnus la violer pendant qu’elle était inconsciente. Un procès hors du commun s’est ouvert ce lundi 2 septembre où 51 individus sont accusés de viols aggravés.
Un procès hors norme s’est ouvert
C’est un procès hors norme qui s’est ouvert ce lundi 2 septembre à Avignon pour une durée de quatre mois. Dominique P. est accusé d’avoir drogué sa femme de 2011 à 2020 et de l’avoir livrée sexuellement à des inconnus recrutés sur un site internet, sans contrepartie financière.
Le mari a filmé près d’une centaine de viols. La victime qui n’a aucun souvenir des faits découvre l’horreur qu’elle a vécu de la bouche des enquêteurs. En 2020, Dominique P. est surpris en train de filmer sous la jupe de femmes dans un magasin. C’est en fouillant son téléphone, qu’ils découvrent les vidéos de son épouse inconsciente.
Âgée de 72 ans, la victime, Gisèle Pélicot, va pour la première fois être confrontée aux sévices qui lui ont été infligés ainsi qu’à ses violeurs. On compte 51 accusés à ce procès, aucun ne souffre d’une pathologie psychique notable, selon les experts.
Ce que l’on sait des accusés de viols
Parmi les accusés, trois profils émergent. D’abord, le mari, Dominique P, 72 ans, qui est accusé d’avoir organisé 92 faits de viols. On a ensuite les accusés qui ne se sont rendus qu’une seule fois au domicile du couple et ceux qui sont venus plusieurs fois, certains jusqu’à six fois.
Le mari de la victime a expliqué durant les auditions qu’il avait « du plaisir » à voir son épouse forcer à effectuer des actes qu’elle refuserait en temps normal. À ses côtés comparaissent 50 agresseurs présumés qui ont été identifiés et retrouvés sur les 72.
Ce qui est terrifiant, c’est le profil des violeurs qui sont des hommes ordinaires, qui ont un travail et parfois une vie de famille. On compte un pompier, un journaliste, un ancien policier, un électricien… Alors que le mari de la victime a reconnu les faits qui lui sont reprochés, seuls 14 accusés les reconnaissent.
Alors qu’un accusé est absent et un autre en duite, 35 autre reconnaissent les actes puisqu’ils étaient filmés, mais nient l’intention de viol. Soit, ils pensaient que c’était un scénario sexuel imaginé par le couple, soit le mari, c’était porté garant pour son épouse. Ils assurent donc qu’ils ne savaient pas que la victime était inconsciente.