Une saisie d’huissier tourne au drame : le policier sort son taser et tout s’embrase !
Vendredi 7 août 2020, à Saint-Contest (Calvados), aux portes de Caen, un homme s’est aspergé d’essence. En effet, lors de la venue d’un huissier accompagné de policiers pour une saisie, l’homme voulait s’immoler. Mais son corps s’est s’embrasé accidentellement à cause d’un pistolet Taser.
Une saisie qui tourne au drame
Vendredi 7 août, un habitant de Saint-Contest s’est aspergé d’essence lors d’une visite d’huissier, accompagné de policiers pour une saisie. Cependant, son corps a pris feu, sans que l’origine des flemmes ne soit clairement établie. En effet, âgé de 60 ans, l’homme avait un briquet en main qu’il tentait d’allumer. Néanmoins des témoins ont indiqué qu’une policière avait fait usage d’un pistolet à impulsions électriques (plus souvent appelé Taser). Le parquet de Caen vient d’annoncer que cette seconde hypothèse va diriger l’enquête, qui passe de « recherche des causes de blessures » à « blessure involontaire ».
La procureur de la République, Amélie Cladière, qui a reçu les premières conclusions de l’antenne de Caen du Service régional de police judiciaire (SRPJ) de Normandie, a expliqué : « Il apparaît que, dans l’intention d’empêcher un geste fatal, l’action des services de police a pu contribuer, malheureusement, au résultat dramatique qui s’en est suivi. En effet, l’usage du Taser dans une atmosphère imprégnée d’hydrocarbure a pu déclencher l’embrasement. Il n’est pas établi, à ce stade, qu’une infraction pénale ait été commise, et une enquête administrative devra nécessairement être conduite. Mais dans l’attente, j’ai décidé de saisir l’IGPN (Inspection générale de la Police nationale) ».
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« Une situation très délicate »
Quelque temps auparavant, l’huissier avait déjà tenté une première saisie qui s’était terminée par un échec. En effet, au domicile du débiteur, rue du Pressoir, il aurait également proféré des menaces à l’encontre de l’officier public, qui devait saisir sa voiture, dans le cadre d’une dette professionnelle. D’où la deuxième tentative avec cette fois-ci le recours à la police, comme le veut la procédure habituelle. De plus, une source syndicale, au commissariat indique qu’il s’agissait d’« une situation très délicate. La personne aurait aussi pu s’immoler avec son briquet et il semble qu’elle s’avançait vers les policiers ». Néanmoins, le pistolet à impulsions électriques crée un arc électrique, que ce soit en mode shocker ou à distance, avec des ardillons (fléchettes), d’où une possible combustion avec les vapeurs d’essence, dans cette situation rarissime.
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