Une adolescente poignardée à 14 reprises parce qu’elle est transgenre
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Poignardée à 14 reprises en 2023, une adolescente transgenre a affronté ses cinq agresseurs devant la Cour.
Une adolescente victime d’un guet-apens
Elle se souvient encore des moindres détails. Âgée de 18 ans au moment des faits, une adolescente répond présente à l’invitation de sa bande d’amis. Ces derniers lui proposent une sortie dans un établissement de roller dance situé à Harrow (Angleterre). Après lui avoir donné rendez-vous sous un abribus, la joyeuse bande l’entraîne dans un parking. Parce qu’elle les connaît et leur fait confiance, l’adolescente n’a pas une seconde d’hésitation.
Jusqu’à que l’une d’entre eux sorte un couteau et la poignarde. En tout, la bande — dont les membres sont âgés de 17 à 20 ans – frappe à 14 reprises. Un déchaînement de violence inouï auquel assistent des passants impuissants.
Une fois que les jeunes ont pris la fuite, les témoins se précipitent aussitôt auprès de la victime. Essayant de la maintenir éveillée, ils contactent les secours. L’adolescente sera prise en charge dans les minutes qui suivent et est conduite à l’hôpital le plus proche.
« IL l’a mérité »
Un an plus tard, ses agresseurs comparaissent devant la Cour. Bien que grièvement blessée, l’adolescente a survécu à l’attaque. Ce qui lui a permis de livrer le récit détaillé des événements. Par ailleurs, ses agresseurs n’ont pas hésité à filmer son agression et à diffuser la vidéo sur les réseaux sociaux. Ce qui a rapidement permis aux forces de l’ordre de les identifier et de procéder à leur interpellation.
Mais alors pourquoi un tel déchaînement de violence ? Selon les éléments recueillis par les enquêteurs, le plan machiavélique a commencé à se dessiner quand l’un des membres du groupe a eu des rapports sexuels avec la victime. C’est alors qu’il réalise qu’il a en face lui une jeune femme transgenre. Un véritable affront pour l’adolescent de 17 ans qui s’empresse de prévenir le reste de sa bande.
Ensemble, ils conviennent d’un moyen de « punir » celle qu’ils ont désormais rayée de leur liste d’amis. C’est ainsi qu’ils ont l’idée de la poignarder. Une fois la vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, ils se heurtent aux critiques des internautes. Ce qui ne semble déclencher chez eux aucun remords. Ainsi, à un utilisateur qui écrit « Poignarder une fille parce qu’elle est trans, c’est dégoûtant », l’un des membres du groupe répond : « IL l’a mérité ».
Encore traumatisée, la victime a confié à la Cour ne plus faire confiance aux gens. « J’ai toujours peur de quitter ma maison. Je n’aurais jamais pensé que quelqu’un puisse avoir autant de haine envers moi ». Elle a ensuite déclaré qu’elle était victime de fréquentes crises de panique ainsi que d’insomnies.
