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Un retraité tué à cause d’une crotte de chien : la justice a tranché

Publié par Elodie GD le 27 Avr 2025 à 14:33

La justice a rendu son verdict, ce 10 mars, concernant une affaire entourant le décès d’un retraité tué au cours d’une rixe de voisinage.

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Une dispute de voisinage à cause d’une crotte de chien

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Le pire aurait pu être évité. Pourtant, ce jour-là, les esprits se sont échauffés et les deux hommes ont laissé parler leurs bas instincts. Les faits se déroulent le 20 mai 2020 à Villers-sur-Marne (Val-de-Marne), quand Michel Rouablé, 61 ans, occupé à discuter avec un voisin, aperçoit une femme promenant son chien. Jusqu’ici, rien à signaler. Mais après que l’animal s’est arrêté pour faire ses besoins, le sexagénaire assiste au départ de la maîtresse sans qu’elle daigne emporter ses crottes.

Michel Rouablé
© Le Parisien

Un comportement qui le met hors de lui, d’autant que le voisinage a procédé au nettoyage de la zone peu de temps auparavant. Alors, il interpelle la femme, lui demande de sortir les sacs appropriés et de ramasser les déjections de son chien.

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Mortifiée, elle s’empresse de regagner son domicile où elle retrouve son compagnon. Elle lui confie se sentir « humiliée » après avoir été apostrophée par Michel Rouablé. Face à sa détresse, l’homme prend les choses en main et retourne sur les pas de sa compagne pour signifier son mécontentement au sexagénaire.

La justice confirme la légitime défense

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Sans surprise, le ton monte entre les deux hommes. Et après avoir échangé des insultes, Michel Rouablé, qui ne peut se contenir davantage, rentre chez lui et s’empare d’un bâton avec lequel il frappe son interlocuteur. Pris au dépourvu, celui-ci lui assène « un très gros coup de poing«  qui déséquilibre le sexagénaire qui chute et s’ouvre le crâne en heurtant le sol.

Retrouvé dans « une mare de sang par les policiers de Chennevières », l’homme sera transporté en urgence à l’hôpital. Il y décédera deux jours plus tard d’un traumatisme crânien « compatible avec des coups portés au niveau de la tête et une chute arrière ».

Le décès prononcé, le voisin est mis en examen pour « violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner ». Jugé une première fois en août 2024, il a bénéficié d’un non-lieu. Un verdict qui n’a évidemment pas plu à la famille de Michel Rouablé qui s’est empressée de faire appel. Malgré tous leurs efforts, la sentence a été confirmée ce 10 mars. « Dans ce dossier, par arrêt du 10 mars 2025, la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris a confirmé le non-lieu rendu par le juge d’instruction de première instance », indique une source judiciaire citée par Entrenous.fr.

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« Les conditions de la légitime défense étaient effectivement réunies », explique la justice face à la famille. Le juge a d’ailleurs estimé que la défense du prévenu, à savoir le coup de poing, n’était « disproportionné ». « C’est un arrêt exceptionnel car en matière d’homicide, la légitime défense ne passe quasiment jamais », se félicite l’avocat du mis en cause.