Un homme de 34 ans décède durant sa garde à vue : ce que l’on sait
La famille du trentenaire envisage de porter plainte. Une enquête a été ouverte et confiée à l’IGPN.
Un homme souffrant de graves troubles mentaux
Les circonstances exactes du décès restent à déterminer. Tout commence dimanche 8 décembre, quand un homme de 34 ans est placé en garde à vue au commissariat de Bagneux. Soupçonné d’infractions à la législation sur les stupéfiants, celui-ci souffre de graves troubles mentaux et est placé sous curatelle renforcée.
La garde à vue a toutefois dû être suspendue ce lundi après un premier malaise. Emmené par les secours, le trentenaire a passé plusieurs examens médicaux dans divers établissements avant d’être ramené au commissariat. Le personnel médical le jugeait alors apte à poursuivre la procédure.
Seulement, un deuxième malaise survient le mardi. L’homme se trouve alors seul dans sa cellule et les secours ne parviendront pas à le réanimer.
Les réclamations de la famille
Une autopsie a été réalisée dans la foulée. D’après les premiers résultats, l’intervention d’un tiers est à exclure. Il reste néanmoins à déterminer les circonstances exactes du décès. Pour ce faire, une enquête a été ouverte et confiée l’Inspection générale de la police nationale (IGPN).
Encore secouée après le drame, la famille du trentenaire a indiqué son intention de porter plainte. Via ses avocates Me Marie-Alix Canu-Bernard et Me Agnès Lowenstein, elle souligne que celui-ci souffrait « d’une pathologie mentale lourde » et ainsi dénoncé un « manque de coopération entre santé et justice ».
Toujours citée par les avocates, elle a remis en cause le traitement réservé aux personnes vulnérables par les forces de l’ordre. Affaire à suivre.